Excellent article car il aborde la question du pic, longtemps réfuté par les compagnies pétrolières.
Les gisements de la mer du Nord ont connu le leur en 2000, depuis la baisse de la production a atteint 40% et n’est pas étrangère au déclin économique de l’Angleterre.
Eric Laurent, dans son livre "la face cachée du pétrole", prédisait que le pic interviendrait en 2008 et la production qui a stagné en 2006 / 2007-une première en 140 ans d’exploitation-, sans compter le baril à 147 $ semblent attester qu’il faudrait vraiment s’inquiéter.
La crise des subprimes est due en grande partie à 2 facteurs : la hausse du baril de 10 $ en 1999 à 50 $en 2008 qui plombe gravement le budget de ces emprunteurs-déjà surendettés- qui parcourent régulièrement plusieurs dizaines de KM pour se rendre à leur travail . Par ailleurs le gouvernement Us qui a du importer 400 milliards de $ de pétrole en 2008 contre 40 en 2000 a choisi de relever son taux directeur pour éviter l’inflation due à ces importations. Or cela a eu pour conséquence le relèvement du taux des crédits des fameux subprimes car leur taux suit.
Sans extrapoler outrageusement, on peut appliquer ce mécanisme à tous les foyers qui se trouvent en situation d’équilibre économique précaire et qui ne peuvent se permettre un litre de carburant à 1,8 Euros par exemple, comme en Guyanne l’an dernier ....
Enfin, le maintien du baril en dessous de 40 $ est du pour le moment au fait que les occidentaux, US en tête, se replient fortement sur leurs réserves plutôt que d’acheter sur le marché, notamment à l’Opep qui parle de baisser encore sa production : cela pour éviter des dépenses énormes qui s’ajouteraient aux centaines de milliards dépensés pour sauver la finance moribonde et qui décrédibiliseraient définitivement le $.
Pour finir, de nombreux spécialistes affirment - et les chiffres l’attestent- que plus un gisement a été exploité de manière rationnelle et moderne, plus son déclin est rapide dès lors qu’il a passé son pic ....
Une des solutions passerait par une véritable dictature mondiale de l’énergie, avec des conférences présentant les réserves réelles et le rationnement pour les nations utilisatrices : avec les bénéfices record d’exxon ou Total cette année, tout le monde comprend que c’est malheureusement une utopie .