"Quand on s’engage dans l’armée, on se préparerait à mourir ?
Eh bien, demandez à ses parents et à ses amis…"
Notre ami Sylvain se moque de nous.
Les parents de ce soldat mort au combat ont-ils demandé à notre ami Sylvain de pleurnicher sur la mort de leur fils ?
Et ses amis l’ont-ils sonné ?
Notre ami Sylvain est-il en mesure de comprendre que les parents et les amis de ce soldat pourraient se sentir insulté de constater qu’il se propose de participer aux funérailles et d’y faire un beau discours, alors qu’il n’a pas été invité ?
De quoi se mêle-t-il ?
Les civils qui ont été massacrés à la station Saint-Michel, ou rue de Rennes, ou dans les tours de Manhattan ne portaient pas l’uniforme et ne pensaient donc pas qu’on viendrait leur faire la guerre. On les a tué quand même.
Sylvain a seulement oublié de pleurer sur leur sort alors que ce soldat a accepter de mourir pour qu’on en tue pas davantage. Mais celà dépasse probablement l’entendement de notre auteur !
Ce soldat a donc parfaitement rempli sa mission, en risquant sa propre vie comme il s’y était engagé, et il n’a pas besoin des larmes de crocodile que notre ami Sylvain fait semblant de verser sur son cadavre aujourd’hui.
Et nous non plus.
Le sens de la dignité semble bien mal partagé entre les hommes, c’est une des raisons pour lesquelles les sorts des peuples peuvent-être aussi différent.