C’est la saison qui veut ça.
Le printemps est la. Les bourgeons éclosent, l’herbe recommence à pousser, les oiseaux gazouilles et les gau-gau sentent l’odeur de l’encre du bulletin de vote réveiller leurs ardeurs démonstratrices.
Mais au fait, c’est quoi un gau-gau ?
Dans sa version la plus pure, le gau-gau se rattache à la famille dite des "idéalistes à oeillères" pour leur propention à s’entousiasmer de leurs théories politiques qu’ils s’imaginent vierges de tout usage antérieur.
On ne doit cependant pas confondre le gau-gau avec le jeu-jeu qui lui est proche, mais trop jeune pour avoir une idéologie précise et définie. Le jeu-jeu se reconnait à son adoration pour Cali et Saez. Les cas les plus fragrants portent un bonnet péruvien en toute circonstance. Et abusent du forfait portable payé par leurs parents sur lesquels ils crachent en général en se promettant de ne pas leur ressembler.
Mais intéressons nous plutot à la réthorique du gau-gau.
"Les Socialistes suivant leurs mauvaises habitudes se déchirent pour les places. " : Le gau-gau a une vision partielle et partiale des choses. Les socialos se disputent en effet, mais il ne note pas que les UMP font la même chose en général. Il est vrai loin des caméras.
"disons qu’ils me font penser à des margoulins dénués de sens moral en train de maquignonner autour du veau gras" : le gau-gau a parfois, bien qu’il s’en défende, des similitudes sémantiques et linguistiques avec une espèce quasiment disparue, les Poujados. Cette tribu a fait quelques ravages dans la droite française dans les années 50 avant d’être absorbée par la tribu principale de la région, les RPR. Pour le gau-gau, le politique du PS est forcément un carriériste forcené qui ne pense qu’à lui-même et qui se fait élire uniquement pour sa pomme. Le gau-gau estime les siens comme protégés par une sorte de grâce divine qui immuniserait ses dirigeants d’une telle maladie. il n’a pas fini d’être surpris...
"Donc si l’on veut que le monde devienne plus juste pour tous, en toute conscience il parait incontournable se débarrasser au plus vite du capitalisme et mettre à la place une société de partage." : le gau-gau a la mémoire courte. Il ignore (ou feint d’ignorer ?) qu’un tel système a existé. Il portait le nom de communisme. Le système, à la base, promettait égalité et justice pour tous. Son application a engendré misère, dictature, et au final nationalisme résurgent et nauséabond.
"Je ne suis pas un pessimiste, mais l’histoire a toujours démontrer que ce qui était acquit aujourd’hui était aussitôt contesté par le patronat capitaliste, c’est un éternel recommencement." : Le gau-gau adore enfoncer les portes ouvertes. De plus, il ne sait pas que le patronat est au final aussi bénéficiaire des avancées sociales arrachées par leurs employés. Mais passons.
"En effet, je pense que c’est une bonne chose que Sarkozy ait été élu car si cela avait été Royal ont se serait fait enfumer par un semblant de mesures sociales qui n’auraient été que des caches misères et auraient endormi peu à peu la revendication utile, comme se fut le cas sous Jospin." : Le gau-gau se pique aussi de stratégie politique. Il adore ça. Mais il est nul à ce jeu. Et la tribu UMP en profite au final. Frappé d’amnésie, le gau-gau oublie que sous Jospin les comptes étaient équilibrés, et donc l’existence du système de protection sociale assuré d’être maintenu. il oublie que le chomage a, durant les quatre premières années du quinquennat de Jospin, baissé de façon forte et continue. Seul un ralentissement de l’activité économique mondiale a entrainé une légère remontée. Malheureusement à proximité des élections au cours desquelles il aura voté Laguiller ou Chevènement, participant à la réélection tranquille de Chirac au second tour face à LePen. Merci le gau-gau...
"Madame Royal avait même préconisé des fonds de pensions collectifs pour soigner nos retraites, on aurait bonne mine si cela avait été !" Le gau-gau doit se rappeller qu’en période d’élection, un bon candidat doit promettre tout et n’importe quoi pour bien se faire entendre. C’est déplorable mais bon.
"permet à beaucoup de gens de se rendre compte enfin que le système n’est pas bon." : Le gau-gau est parfois atteint de troubles visuels. Ce n’est pas le capitalisme qui est mauvais. C’est son petit frère, le capitalisme FINANCIER qui sème sa zone. Agité au possible, victime de troubles mentaux qui le fait désirer toujours plus et exiger l’impossible au prix de destructions d’emploi pour abreuver les actionnaires de dividendes touours plus juteuses, Nicol... Heu le capitalisme FINANCIER doit impérativement être revetu d’une camisole et enfermé dans l’HP idoine. Le gau-gau en exige l’euthanasie.
"C’est dans la rue, dans les usines que le peuple affirmera ses convictions." : Le gau-gau est un reveur idéaliste. C’est à dire qu’il ne voit pas qu’il préconise l’usage de la force, qu’il permet à un groupe social de s’emparer des leviers de commande non pas par choix des autres, mais par la puissance de ceux qui veulent s’en emparer. Le gau-gau ne evoit pas qu’il est en contradiction avec ses principes d’égalité et de justice car ce n’est pas le plus méritant qui prend le pouvoir, mais le plus fort.
"Je pense donc pour ma part, que l’attitude qui veut que l’on construise idéologiquement le monde de demain en préparant le peuple à prendre ses responsabilités en toute connaissance de causes est une attitude responsables" : le gau-gau manque parfois l’évidence. Le peuple a deja la responsabilité du pouvoir. C’est lui qui en délègue l’exécution à des représentants choisis par lui et par lui seul. Mais on en voit les limites. Il se laisse facilement éblouir par le chatoiement des Rolex briquées en pensant que s’il élit un gars qui les porte, il aura la possibilté ensuite d’en avoir une aussi. Tout comme le gau-gau qui s’imagine que si le peuple venait au pouvoir, il pourrait vivre enfin dans un Penthouse du XVIè et non plus dans un F2 pourri à la Courneuve. Mais vu le nombre de Penthouse disponibles, il risque fort d’être déçu.
Comme on le voit, le gau-gau est un être confus, pétri de bonnes intentions mais qui ne se rend pas compte des périls, des limitese et des dangers qu’il encours et qu’il fait encourir aux autres.
21/03 17:39 - logan
Tout à fait d accord avec vous termi Le sectarisme de l auteur est en ce sens absolument (...)
19/03 00:00 - mmarvin
Selon le nouveau président américain, les prisonniers de Guantanamo seront soit relachés, soit (...)
18/03 12:47 - Marianne
Pour que la gauche redevienne la gauche, le 7 juin votez pour le Front de gauche (PCF, PdG, (...)
18/03 12:45 - Marianne
Pour que la gauche redevienne la gauche, le 7 juin, votez pour les candidats du Front de (...)
18/03 11:58 - Marianne
Adresse à la gauche radicale pour un Front populaire du 21è siècle L’histoire (...)
18/03 11:31 - foufouille
@ peripate il y a une autre version le liberalisme, tout appartient aux multinationales
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