Je fais seulement remarquer qu’une transition par les urnes est quasiment impossible dans beaucoup de pays d’Afrique dont Madagascar fait partie, et cela à cause de différents facteurs sociologiques, culturels, économiques, etc, etc. Et ce n’est pas étonnant que dans beaucoup de pays africains, les présidents restent vingt ans, vingt-cinq ans ou même plus. Madagascar a cette chance/ce malheur que des manifestations ont pu chasser des politiciens rejetés mais qui s’accrochent au pouvoir. Parler de légalité constitutionnelle est tout simplement ridicule dans ces contextes.L’Assemblée Nationale à Madagascar a 127 députés, dont une centaine appartient au parti du président déchu ; que le Sénat se compose de 33 membres dont le tiers est nommé par le président. Et la constitution a été modifié pour qu’il nomme aussi les présidents de région pourtant suite à une volonté de décentralisation. S’il fallait destituer un président, il faut une majorité de 2/3 de l’Assemblée et faites le compte. Et je ne parle pas de l’impossibilité d’accéder aux médias nationaux -radio et télévision pour les partis d’opposition. Une majorité du peuple malgache ne voulait plus de l’ancien président ; qu’elle supporte le nouveau président et surtout ceux qui sont avec lui est tout à fait autre chose. Les anciens tenants du pouvoir (ceux avant le président déchu) veulent revenir aux affaires, on verra bien comment l’actuel va réagir. Il n’est pas aussi libre qu’on puisse le penser vus les intérêts hétéroclites qui le soutiennent.