Cette nième grève des fonctionnaires n’a évidemment rien à voir avec Charlie Chaplin, l’ouvrier des "Temps Modernes".
Il s’agit d’une grève des petites mains de la fonction publique que les hauts fonctionnaires envoient dans les rues pour réclamer (au choix) une augmentation des impôts, ou une augmentation des déficits publics.
En effet il n’y a pas d’autres alternatives pour financer de nouvelles dépenses de l’Etat.
Un peu comme si les petits Marquis de l’Ancien Régime avaient envoyé leurs domestiques et leurs palefreniers manifester dans la rue pour la défense des privilèges de la Noblesse.
Mais comme tous les contribuables sont partis, ou se sont fait portés pâle, une augmentation éventuelle des impôts entrainera une augmentation de l’absentéisme, et non une augmentation des recettes fiscales.
Donc la seule alternative est une augmentation des déficits, qui provoquera, elle aussi, une agravation du sauve-qui-peut général !
Nous voilà proche de la phase terminale.
Dans cette attente, les commercants ont descendu les volets, les bistrotiers ont retiré les tables et les caises des terrasses, les ouvriers et employés du secteur privé ont attendu les trains, les métros et les autobus.
Et voilà tout.
La croyance ancestrale en la puissance des incantations, celles qui font danser en psalmodiant les Sioux autour du totem, comme on marche en braillant de la République à la Bastille.
Le degré zéro du syndicalisme. Le seul degré qui semble réellement à la portée du syndicalisme Français, qui est en pleine déconfiture. Comme le reste du pays.
Et à son image.