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Commentaire de Internaute

sur CAC 40 : Halte aux bonus... et aux aides publiques ?


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Internaute Internaute 20 mars 2009 11:09

On suscite toujours beaucoup d’émotions en comparant des chiffres en l’air mais la réalité est plus complexe.

Prenons le cas d’AIG. Vous pouvez lire la lettre adressée par son président au secrétaire américain du trésor sur le site du Financial Times. Un contrat a été signé avec des employés, définissant un mode variable de rémunération. Le calcul mathématique prévu dans ces contrat consuit au versement de primes de 175 millions, (il y a deux jours c’était 450 millions). Scandale !

Maintenant on fait quoi ? Les contrats d’intéressement ont été signés en fonction des lois en vigueur et sont opposables devant les tribunaux. On peut faire un décret spécial qui interdise le versement de ces primes. Cela revient simplement à entrer dans un état d’exception. Dans ce cas, faisons-le clairement et que Sarkozy fasse jouer l’Article 16 en France et prenne les pleins pouvoirs. C’est cela qu’on souhaite ? A bien y regarder on est entrain de désigner du doigt des gens qu’on va taxer dans l’arbitraire le plus complet. Il n’y a plus de protection juridique.

L’autre volet à regarder est qu’on compare des choses incomparables. Par exemple, tout bénéfice versé aux actionnaires est suspect aux yeux des journalistes. La plupart pensent que les actionaires sont là pour investir à fonds perdus et se mettre au RMI quand ils n’auront plus de capital. Le problème de la bourse depuis quelques années est justement que le ratio bénéfice distribué/cours a chuté à un tel point que l’on n’investit plus dans une société pour partager les fruits de la réussite mais qu’on investit dans ce qui est le plus spéculatif, la hausse trafiquée des cours étant le seul objectif. Il en fut ainsi de la Bulle Internet, de la bulle immobilière, de la bulle des produits dérivés et maintenant de la bulle des bons du trésor. Il est certains que si Boeing ou la GM distribuaient des bénéfices, elles ne manqueraient pas aujourd’hui de capital de travail au point de mendier auprés de l’Etat. Les mauvaises politiques ont détourné l’argent de l’économie utile vers l’économie de casino.

Finalement, je n’ai pas le temps de faire, mais ils serait intéressant de comparer la masse salariale par exemple de la BNP avec le montant des impôts et charges sociales payées et celui des bénéfices distribués. On s’apercevrait sans doute que le gros du pognon va aux salariés et au fisc.


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