Il me semble que la mauvaise foi est plutôt du côté de l’inventeur du bel oxymore "fraternité obligée".
Mais tenez, je suis bon prince, et j’accepte d’être convaincu par une démonstration d’une progressivité d’un taux qui serait inspiré par un esprit de justice. Je rappelle qu’un taux fixe pour tout le monde, quelque soit le pourcentage, est inattaquable sur le plan des principes, et qu’il réalise l’esprit de la déclaration des droits de l’homme, soit que chacun contribue à la hauteur de ses capacités. Que, de plus il évite les effets de seuils liés au tranches.
Vous noterez que l’impôt qui rapporte le plus à l’Etat, la TVA, est un impôt proportionnel à taux fixe. Soit disant impôt sur la consommation, c’est bien, de fait, un impôt qui diminue le revenu disponible et affecte la capacité à épargner. Un minimum de cohérence serait de réclamer un taux de la TVA variable en fonction des revenus, absurdité que heureusement personne ne réclame (à l’exception notable des TVA sur les produits de luxe d’une part, et des produits dit de première nécessité d’autre part).
Non pas, donc, que ce "bouclier fiscal" soit parfait (il induit encore un effet de seuil), mais il gagnerait à être étendu à l’ensemble des prélèvements obligatoires et donc à intégrer les retenues excessives sur la feuille de paye. Ce serait alors l’ensemble de la population qui serait concerné. Ce qui ferait taire les arguments liés à la jalousie sociale.
Bon, j’ai bien peur d’attendre longtemps une démonstration effective d’une bonne progressivité de l’impôt qui serait incontestablement juste. Mais si vous voulez vous y risquer, j’en prendrais connaissance avec plaisir et intérêt.