Bien entendu, vous avez raison.
Je ne remets pas en cause dans mon article ni même mes commentaires la pertinence de l’idée qui consiste à vouloir devenir propriétaire de son logement (c’est d’ailleurs un de mes objectifs important).
Je pointe seulement du doigt le fait que le marché immobilier est soumis, comme tout marché, à la loi de l’offre et de la demande, elle même dépendante de divers aléas économiques, et donc qu’il y a de bonnes périodes pour acheter et d’autres où ce n’est clairement pas une bonne idée. mon analyse poussée de la situation actuelle du marché immobilier me laisse fortement penser que nous sommes actuellement, et encore pour quelques années, dans ce second cas.
Lorsqu’on a 20 ou 30 ans, la retraite est malheureusement encore loin, ce qui laisse pas mal de temps pour "passer à l’acte" concernant l’achat d’un logement. C’est sûr qu’avec les crédits sur 30 ans pratiqués ces dernières années (auxquels certains commencaient à s’habituer), ils vallait mieux s’y prendre tot... mais franchement, un crédit sur une telle durée est-il raisonnable. Personnellement, je crois que c’est de la pure folie (d’ailleurs ca ne se fait déjà plus).
Dans un marché normal avec des prix normaux, quelqu’un avec des revenus convenables doit pouvoir acheter avec un emprunt sur 15 ans (c’est ce qui se faisait historiquement, 20 ans pour les petits budgets)... Dans ce contexte, ca laisse jusqu’à 45 voire 50 ans pour acheter tout en étant sûr d’etre propriétaire lorsque la retraite arrive.
Bien entendu, si le marché est favorable et qu’on en a les moyens, c’est mieux d’acheter avant.... mais lorsque le marché se tape un gros délire, que les prix deviennent fous juste au moment ou les difficultés économiques mettent à mal le budget des ménages, il est certainement préférable d’attendre que la situation s’auto-régule et que les marchés reviennent à des fondamentaux durables et sains.... quitte à différer son projet de quelques années.
Acheter son logement c’est bien, acheter n’importe quoi à n’importe quel prix, c’est mal (c’est pourtant vers ça que le marché s’est orienté ces dernières années, et le pire, c’est que bon nombre de nos concitoyens, n’ayant pas une vision juste et historique des fondamentaux du marché immobilier, se sont habitués à ce méchant délire, et l’ont alimenté, jusqu’à la rupture).