De quelle "révolte" parlez-vous au juste ? Dans un pays peuplé de 5 millions de fonctionnaires, de 10 millions d’employés de bureau et de 10 millions de vieux, la révolte est matériellement impossible : les premiers cités sont trop péteux pour se révolter, d’autant plus que cela irait contre leurs intérêts (car une vraie révolte remettrait en cause tous les sacro-saints droits acquis), les seconds adhèrent au système en place et les troisième n’aspirent qu’à un peu de tranquilité avant de laisser la place. Je comprends que la période soit propice aux fantasmes gauchisants mais ce n’est pas en espérant une révolte qui ne viendra jamais que vous réglerez quoi que ce soit.
Quant aux PDG charognards, il faut arrêter l’hypocrisie ; n’importe qui ferait exactement la même chose à leur place et chercherait à prendre le maximum de pognon. Le capitalisme n’est qu’un système économique, il n’a pas à véhiculer quelque valeur morale que ce soit. Le vrai problème, que tout le monde évacue en attendant des patrons qu’ils s’auto-disciplinent, est la faillite complète de la démocratie car c’est précisément son rôle (en théorie) que de traduire en textes de loi les valeurs morales que l’on souhaite instaurer. Au lieu d’exiger des patrons qu’ils rendent l’argent qu’ils ont perçu en toute légalité, exigeons un vrai débat démocratique au Parlement et changeons la loi si cela s’avère nécessaire.