• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Stéphane, l’auteur

sur Un anniversaire presque gâché


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Stéphane, l’auteur (---.---.169.159) 30 octobre 2006 17:01

Édito incompris.

Suite à la journée anniversaire du 11 septembre, j’avais écris un édito avec pour titre : un anniversaire presque gâché. Suite à cela de nombreuses réactions et commentaires m’ont été faites. Je les ai tous lu et après maintes réflexions, il me semble que la portée de ce texte n’a malheureusement pas été saisi. C’est cette dernière réaction qui me pousse à repréciser l’idée et le but de ma tentative. Avant tout il faut savoir que pour cet édito, près de 100 personnes ont eu à voter, et le nombre de personne en accord avec le sujet était de 14% contre 86%. À noter qu’il n’est point possible d’être neutre ! Sur les personnes qui ont voté, 38 commentaires ont été laissé.

Le dernier commentaire : Qu’est-ce que c’est que ce texte larmoyant... ô mon dieu le 11 septembre, pensons à toutes ces pauvres victimes... et puis les 12 millions de morts sous embargo sur l’Irak vous allez les pleurer quand ? Et les 600.000 victimes depuis trois ans qu’engrange la guerre de Bush vous y songez ? Vous dîtes qu’il ne sert à rien de connaître les responsables machiavéliques de cet « attentat »... que dis-je de cette mise en scène macabre... de cette automutilation... de cette attaque hollywoodienne ou « quand nos dirigeants confondent fiction et réel » alors qu’on nous le sert encore comme marche-pieds au totalitarisme militaire le plus abject. Vous avez écrit ce billet insignifiant pour marquer votre allégeance au KuKluxKlan ? Ou pour être sûr de ne pas être emmené à Guantanamo ? Juste pour vous rassurer ?

Extrait de mon texte : L’heure aujourd’hui n’est pas à savoir qui sont les coupables ou les responsables, s’il y avait suffisamment de mesures de sécurité ou de protection, s’il fallait plus de surveillance, plus de ci, moins de ça : l’heure est au recueillement. Aujourd’hui, il ne faut ni fêter la tristesse de l’événement, ni persévérer dans la recherche du coupable concret et/ou idéologique. Dans l’année, il y a près de 359 jours pour cela. Il faut plutôt penser à ceux qui ne sont plus, à ceux qui n’ont jamais voulu cet évènement...

Nous devons, en ce jour anniversaire, penser aux « élus » : ceux qui, en quelque sorte, ont été choisis pour incarner ce renouveau de l’ordre mondial. Ces élus qui, malgré eux, devraient et devront rester gravés dans nos mémoires et dans celles des enfants de nos petits-enfants comme étant non pas les martyrs de la liberté et d’un modernisme libre, les martyrs d’une pseudo-guerre sans nom, mais plutôt comme le résultat de ce que l’être humain peut faire dans son état pur d’animal sans intelligence, capable du pire pour son semblable.

Et pour ceux qui ne veulent voir les élus qu’en comparaison à d’autres, je leur dis ceci : l’année compte près de 360 jours, et chaque jour devrait subir sa peine ; celle du 11 septembre n’a pas été choisie mais imposée.

Il y’a malheureusement en France un antiaméricanisme primaire et de mauvais goût qui me laisse souvent sans mot. Bien que n’étant pas du tout favorable aux visions expansionnistes et à la politique de guerre préventive de l’administration Bush, cette habitude exécrable de croire que tout ce que fait l’Amérique (et les américains) est forcement méchant est d’une simplicité puérile, malveillante qui me laisse amer. Heureusement d’ailleurs que tout le monde n’est pas comme ca, tout comme c’est pas tous les américains qui sont des républicains mordus et convaincus. Et quand j’écris un texte non pas pour idéaliser l’Amérique ou ses Marines mais tout simplement pour rendre hommage aux victimes du 11 septembre qui toutes comme celles de Madrid, Jérusalem, Ramallah, Bagdad, Paris, Alger, Beyrouth, Jakarta, Nairobi, Abidjan ou du Chili ont droit à une petite pensée de nous qui n’avons pas demandé à vivre comme elles de mourir, des réactions aussi pathétiques comme celle de me traiter de partisan de KuKluxclan me font froid dans le dos. Je n’ai jamais affirmer qu’une victime valait mieux qu’une autre, d’ailleurs un enfant mort fait autant de mal à la mère qui la perds, que ce soit une mère française avec les attentats du RER il y’a quelques années ou une mère canadienne comme celles qui en ont perdu le 11 septembre !!!.

S’il vous plait arrêtez de nous faire les avocats et les défenseurs des pays du Sud en restant dans vos beaux chalets et appartements en occident et en buvant tous les jours du café qui vient de pays ou les gens sont exploités tous les jours. Si la vie de « ces pauvres » vous tient à cœur tant que çà, envoyez la moitié de vos salaires chaque mois dans les organismes de solidarité. Mais il n’en sera rien bien sur. C’est très facile de se cacher derrière un écran et de crier au scandale contre le capitalisme ou contre l’exploitation. Mais quand il faut passer aux véritables actions et pas seulement aux petites manifestations à deux sous pour lutter contre le droit à rester chez soi et à toucher au RMI, Rma et autres, plus personne n’est là : On est occupé. Si vous vous sentez vraiment préoccupez par la famine dans le tiers monde, voici une petite proposition pour vous. Renvoyez leur juste le tiers de votre salaire et là vous aurez mon estime.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès