Les infos sur l’OTAN, je les ai puisées dans les journaux locaux des régions concernées, cela dure depuis un moment que les populations sont mécontentes, sauf en ce qui concerne la possibilité d’apercevoir Obama, mais en vue des restrictions de circulation, les gens n’y croient pas trop. En plus, les écoliers en supporteront aussi les inconvénients : policiers, militaires et autres sont parfois logés dans leurs gymnases, d’autres grands espaces scolaires sont transformés en centres de presse. Les enfants teutons n’ont certainement pas terminé les épreuves du bac qui ont débuté avec l’allemand, suivies des maths, la semaine prochaine l’écrit d’autres matières principales, avant les oraux…
Depuis le mois de février, les populations se tiennent aux aguets, car des informations ont alors filtré : les 700 habitants de Strasbourg et de Kehl de la zone « jaune » ne peuvent pas aller dans la rue sans accompagnement policier à partir du vendredi soir 3 avril. Le samedi à 8h30 le Pont du Rhin sera occupé jusqu’à 10 h par les officiels de l’OTAN pour une photo de groupe… Mais dès le 2 avril, les habitants strasbourgeois proches des événements doivent présenter à chaque contrôle l’un des 15.000 formulaires attestant leur domicile. Pour préparer le sommet, Strasbourg a déjà dépensé 12,4 millions d’euros.
Strasbourg fermera toutes ses écoles, matchs et concerts sont annulés. Le trafic ferroviaire cessera entre Strasbourg et Offenburg durant toute la journée du samedi.
La France vient de suspendre les conventions de Schengen jusqu’au 5 avril inclus : la libre circulation d’un pays européen à l’autre n’est plus possible, en raison des mesures de sécurité draconiennes prises pour le sommet de l’OTAN, du 3 au 4 avril prochain. Cela concerne notamment toute la région de l’Alsace, mais également les autres frontières françaises.
Ainsi aux anciens postes de frontières, les policiers français effectuent des contrôles des conducteurs automobiles, des voyageurs dans les trains etc. Il est déjà arrivé qu’ils fassent descendre des femmes africaines d’un bus entre Kehl et Strasbourg, car les voyageuses étaient sans papiers d’identité et furent retenues longtemps dans un poste de police.
Les populations locales des deux côtés du Rhin, de Strasbourg à Baden-Baden en passant par Kehl et Offenburg, se plaignent des restrictions de la libre circulation et de l’expression. Il est certain que les électeurs de la plaine rhénane sont définitivement opposés à l’OTAN (qui se dit NATO en allemand).