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Commentaire de brieli67

sur Le Pen victime du Parlement Européen


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brieli67 29 mars 2009 13:38

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Duc_d%27Enghien
comme historien c’est connu non ?

c’est en rapport avec cet article "culte"
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=34307

prenez le temps de lire de feu mon ami Pierre Katz les trois textes
in http://judaisme.sdv.fr/synagog/basrhin/g-p/marmout.htm


Relations entre les communautés
Ainsi, pendant près de dix siècles, une communauté juive importante a cohabité dans la cité de Marmoutier avec une communauté d’artisans-paysans chrétiens ; elle a constitué jusqu’au 19e siècle 20% de la population. Quelles ont été les relations entre ces deux communautés ?

Le point qu’il me paraît important de souligner est la parfaite adéquation du terme de cohabitation. En effet, à Marmoutier, comme dans tous les villages alsaciens qui ont abrité des communautés juives, il n’y a jamais eu de quartier réservé, de “carrière”, de “ghetto”. Les demeures juives et chrétiennes étaient imbriquées, leurs habitants vivaient porte à porte, se connaissaient, se fréquentaient, se rendaient de menus services. Les chrétiens connaissaient les spécificités de la vie juive, le calendrier liturgique, et souvent même le rituel. Ainsi mes parents ont habité longtemps une maison, dont la cour abritait une échoppe de cordonnier ; et j’entends encore ce cordonnier, qui, dans les années 1930, cloutait à grands coups de marteau les chaussures en chantant à pleine voix le "Le’ha Dodi". Et un des plus éminents pratiquants du Jiddich-elsâssich (la version locale du yiddich) que j’ai connu, était un brave homme de Marmoutier, de son état bedeau à la Cathédrale de Strasbourg.

Mais il est toutefois nécessaire de tempérer quelque peu cette peinture idyllique. Les habitants de Marmoutier, comme tous les chrétiens, ont été imprégnés par les siècles d’enseignement de la “doctrine du mépris” par l’Église catholique. Pour eux, le Juif restait donc le responsable et le bouc émissaire tout désigné dès que quelque chose allait mal ; et ils cherchaient toujours derrière chaque comportement d’un Juif quelque pensée machiavélique, l’Église leur ayant fait oublier qu’un juif pouvait avoir des comportements tout simplement humains. Malgré ce climat ambigu, la cohabitation est dans l’ensemble restée pacifique et harmonieuse ; même dans les périodes de crise, comme en 1848, il semble que beaucoup d’habitants chrétiens soient intervenus pour protéger “leurs Juifs” contre les menaces venues de l’extérieur. On peut en quelque sorte dire que les Alsaciens se reconnaissent le droit d’estimer ou de mépriser, voire de punir, “leurs Juifs”, mais dénient ce droit à toute autre personne.


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