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Commentaire de souklaye

sur Le président sans peuple


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souklaye 6 avril 2009 12:12

 Que ce soit dans une réunion ou sur son blog, le justicier solitaire pense et parle par lui même, de lui même. L’espace public ou numérique lui offre une caisse de résonnance avec un écho relatif. Au final, qu’importe le sujet, ce n’est pas un sans culotte mais un dionysiaque.

La nature personnelle de ses actes traduit le fait que sa lutte appartient plus à la vengeance banale qu’au projet de société. La paranoïa est le moyen le plus ludique d’auto-justification de sa quête et la solitude de sa mission atteste de la vacuité d’autrui tout en légitimant son statut d’élu et tous les excès qui l’accompagnent.

La particularité du justicier solitaire, outre son désintérêt pour l’idéologie et l’histoire, c’est qu’il a besoin d’un combat ciblé. Il ne peut se complaire dans une complainte généraliste et dans le partage des victoires de façade.

Il a une nécessité à humaniser son sentiment d’injustice – la psychanalyse lui a malheureusement déjà permis de tuer son père – et se doit donc de se créer un ennemi juré à la fois omnipotent et omniscient, un Némésis. Plus ce dernier sera institutionnel ou partie intégrante de l’establishment, plus le bras armé du peuple pourra satisfaire son égo et travestir le sens de son action.

Une fois que ses désirs seront accomplis par abandon ou anéantis par un système criminogène, il lui restera le suicide pour martyr de luxe et fait divers original ou le concours pour rentrer dans la fonction publique.

La suite ici :

http://souklaye.wordpress.com/2009/04/02/alternative-univoque-ennemi-intime-ou-conspiration-collective/






 


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