Lorsque vous dîtes qu’une centrale ne résisterait pas à une chute d’avion. Je ne vois pas d’où vous tenez cette information ?
Il y a eu un document dit « confidentiel-défense » quoiqu’il ne porte pas de tampon, ni de numéro d’enregistrement spécial dans ce cas, ni de signature d’ailleurs. Donc un « brouillon » supposé devenir un document « confidentiel-défense » qui a été extirpé des panières de courrier d’EDF.Heureusement que pour donner de la crédibilité au document la DST s’est mise en piste, autrement il serait resté au stade de brouillon-projet.
Mais dans ce document, le lisant et le relisant puisque publié sur le web, je ne suis pas arrivé à trouver la fameuse phrase qui aurait signifié clairement qu’une centrale ne résistait pas à la chute d’un avion.
Il y a eu le commentaire de « l’expert » britannique John Large. Expert dont on aurait bien aimé avoir connaissance du CV pour mériter le titre d’expert. A-t-il fait des travaux sur des blindages, a-t-il conçu des emballages de transport par exemple, a-t-il déposé des brevets sur des blindages ? a-t-il fait des manips civiles ou militaires ?
Enfin on aurait aimé quelques informations sur le bonhomme qui rende sa position plus crédible.
Je vous mets ici un petit film à charger en .mp4 (visible par VLC).http://dl.free.fr/tgv97RWca
Mais je voudrais dire deux mots des chocs..
Un choc pour qu’il soit pénétrant, il faut qu’il soit « long » dans le temps.
Par exemple les obus-flèches sont calculés pour que l’onde sonore qui prend naissance au premier instant du choc revienne en écho le long de la fléchette. Une fléchette cela s’accorde comme un piano en fonction de la vitesse du son dans le métal. S’il n’y a pas d’onde stationnaire de créée, cela sera le rebond et une très mauvaise pénétration.
Le film que je vous ai mis à charger, représente un avion militaire F14, dont les réservoirs ont été remplis d’eau pour atteindre une masse totale de 27 tonnes. Le F-14 est propulsé par une fusée à 750km/h sur un bloc de béton.
On a l’impression que l’avion rentre dans le béton comme dans du beurre, en fait il s’écrase et ne pénètre absolument pas le béton. Seul un trou de 15 cm de profondeur sur le bloc de béton exactement au point d’impact de l’axe du rotor du réacteur.
Car en fait ce qui est dangereux / pénétrant dans le choc d’un avion c’est la seule pièce axiale massive : l’axe du rotor du réacteur. Sauf que l’axe du rotor d’un réacteur n’a pas été calculé comme une fléchette d’un obus.
C’est pour cela par exemple que dans le 9/11 des gens se sont posés la question pour l’avion sur le Pentagone : mais où sont passées les ailes ? Le trou fait dans le bâtiment ne permet pas de passer un avion.. C’est simple, toute la tôlerie extérieure d’un avion compte pour pas grand-chose, elle est instantanément pulvérisée.
Maintenant il y a la question du fuel, de l’eau, pas de fuel.. Mais le fuel était fondamental dans le 9/11 sur des bâtiments en mur rideaux mal protégés à l’incendie en sus.Mais sur du béton épais, sans pénétration à l’intérieur du bâtiment.. le fuel rien.. incendie à l’extérieur c’est tout.
Alors, avec un A380 qu’est-ce que cela pourrait bien donner ?
Le seul problème c’est que l’envergue d’un tel avion est telle qu’il serait déjà bien difficile de coller deux réacteurs de l’avion sur la bâtiment réacteur.
Un avion militaire peut se piloter avec plus de précision, surtout à basse altitude, plus vite, qu’un avion civil gros porteur. le danger réel vient d’un avion militaire, si danger réel il y a.
Moi, je veux bien que l’on dise qu’une centrale ne résisterait pas à la chute d’un avion. J’aurais aimé que John Large, en fonction du petit film, en fonction de son expérience,de ses propres essais, argumente finement un rapport de la capacité de pénétration d’un rotor dans une double paroi de béton précontraint.
Donc c’est léger comme simple affirmation.
Et pour la comparaison avec Tchernobyl, dans les centrales françaises, il manquent au moins uelques centaines de tonnes de graphite, histoire d’alimenter un bon feu, avec un grand nuage de fumée...
L’accident possible français" s’est déjà produit à TMI. TMI a été nettoyé, et maintenant il se visite comme un musée.
La fusion partielle d’un coeur s’est déjà produit en France sur ST Laurent A2, du combustible a fondu.. Et après ? Rien, cela a été réparé, nettoyé et la centrale a fonctionné quelques années de plus.
Mais ça faisait longtemps que l’auteur ne nous avait pas servi une bouse anti-nuc basique.
Je constate avec plaisir qu’il est toujours en forme.
@+