A Jean Pierre Llabrès,
Bonjour,
En fait l’accident de Tchernobyl est dû à l’accululation d’erreurs humaines (6 graves) liées à la technologie des réacteurs RBMK.
En effet ce type de réacteur n’est pas prévu pour fonctionner à très faible puissance (environ 1 % de la puissance nominale).
Car il « s’empoisonne » avec un produit de fission neutrophage (un radionucléide du Xénon) présent dans les gaines de combustibles.
Lorsque les opérateurs (sans aucun conseil d’un organisme de sûreté) ont voulu redémarrer le réacteur cela n’était pas possible.
D’où une succession d’erreurs (retirer les barres de contrôle, arrêter la circulation des réseaux d’eaux de refroidissement et les autres réseaux ...)
Après plusieurs heures le réacteur a pu redémarrer mais sans aucun « frein » (qui avaient été retirés) la puissance thermique du réacteur s’élevait d’un facteur proche de 10 à chaque seconde.
D’où une première explossion due à la vapeur surchaudée (vers 1500°C) qui a été suivie (après 4 secondes) d’une seconde explosion d’hydrogène provenant de la réaction (bien connue) de la vapeur d’eau sur le zirconium des gaines :
Zr + H2O > ZrO + H2
Puis incendie car au-dessus de 900°C le graphite est très inflammable et difficile à éteindre.
(dans les réacteurs « occidentaux » la substance « neutrophage » pour conduire le réacteur est l’eau naturelle - non inflammable - et non le graphite - inflammable
Comment conclure ?
A mon avis conjonction d’une machine mal conçue avec des procédures inexistantes et d’erreurs humaines.
Mais les erreurs humaines sont dus à cette technologie et cette organisation de sûreté déficiante.
Désolé car cette réponse est un peu technique et indigeste mais j’ai essayé de faire simple et juste !
Bonne journée.