Pour commencer ou poursuivre la liste, mais j’ignore évidemment s’il y a une fatwa authentifiée lancée contre cette femme admirable, une députée des verts allemands, d’origine turque, musulmane qui appelle les femmes turques vivant en Allemagne à enlever leur voile... On a les verts qu’on mérite, Ekin Deligoz n’a rien en commun avec une Skandrani et c’est tout à son honneur. On va voir ce qu’en pensent les tenants du deux poids deux mesures.
DEPECHE AP 31/10/2006
Les Verts allemands demandent le soutien des musulmans pour un député menacé de mort
BERLIN (AP) - Les Verts allemands tentaient mardi d’obtenir le soutien des organisations musulmanes pour leur député menacée de mort après avoir appelé les musulmanes du pays à ôter leur voile.
Le ministre de l’Intérieur a également défendu le droit de la députée Ekin Deligoz, d’origine turque, d’exprimer son opinion sur le sujet. La parlementaire a en effet déclaré que le foulard islamique était un « symbole de l’oppression » et un obstacle à l’intégration.
Le porte-parole des Verts, Markus Kamrad, a précisé que « Mme Deligoz était placée sous protection après une recommandation des services de sécurité (...) Il y a eu des menaces ».
Plusieurs organisations musulmanes ont accepté l’invitation pour une rencontre mardi avec Ekin Deligoz et d’autres députés Verts, a précisé le parti écologiste.
Ces menaces de mort font suite aux propos de la députée il y a deux semaines dans le journal allemand « Bild am Sonntag ». « Je lance un appel à toutes les femmes musulmanes : rejoignez le monde actuel, rejoignez l’Allemagne, c’est ici que vous habitez, donc enlevez votre voile », a-t-elle déclaré. « Montrez que vous avez les mêmes droits civils et humains que les hommes ».
Une responsable des Verts, Renate Künast s’est plainte auprès de l’ambassadeur de Turquie à Berlin des réactions « inacceptables » dans les médias turcs après les propos de la députée écologiste. Un journal l’avait ainsi comparée aux Nazis.
Le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schaeuble a observé qu’il était « absolument légitime qu’une femme, elle-même musulmane, (...) lance cet appel ». « C’est son avis, elle peut le donner. En tant que législateurs, nous ne pouvons pas régler ça », a-t-il dit sur Inforadio.
« Mais ce que nous pouvons affirmer avec détermination, c’est que cette opinion peut être exprimée, et que personne ne doit avoir besoin d’une protection policière pour cela », a-t-il poursuivi. « Si une personne est menacée, cela signifie que quelque chose ne va pas (...) Mais tant que quelque chose ne va pas, elle bénéficiera évidemment d’une protection policière ». AP