Quelques éléments de réponse :
Les troubles du 14 mars auraient fait suite au passage à tabac de deux moines bouddhistes par les forces de l’ordre (cf http://autodeterminationtibet.unblog.fr/tibet-libre/la-semaine-qui-ebranla-le-tibet/ ), information qui s’était propagé à Lhassa, expliquant les émeutes.
Seul le gouvernement chinois et l’ « agence Chine nouvelle » (agence de propagande du parti communiste chinois) avaient affirmé que des personnes seraient mortes brûlées vives et victimes d’incendies.
Cependant, à cette même date, « Radio Free Asia » rapporte que les policiers et militaires chinois « ont tiré sur les manifestants alors que ceux-ci ont incendié des boutiques », http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=19643&t=1&c=1
Qui peut affirmer que les personnes ne sont pas mortes de ces coups de feux ?
Il est en effet très rare que des personnes meurent dans un incendie en pleine journée. C’est plutôt dans les cas d’incendie survenant de nuit, quand les personnes sont endormies, que les décès sont les plus fréquents.
D’autre part, concernant les aveux des accusés, on peut avoir des doutes, car malheureusement la torture est une pratique systématique dans les prisons chinoises, et les aveux de prisonniers torturés en Chine n’ont donc aucune valeur juridique.
Par ailleurs, même si on ne peut que regretter la violence incendiaire, il est évident que l’intention n’était pas de provoquer la mort.
Pour information, Amnesty International vient de condamner les peines de mort prononcées au motif que les accusés n’ont pas bénéficié de procès équitables. http://www.amnesty.org.uk/news_details.asp?NewsID=18149