LES ENNEMIS D’INTERNET
Pour les pays les plus démocratiques, l’irruption de l’Internet sert surtout à éprouver les institutions. La censure ne peut s’appliquer dans toute sa brutalité, car la justice, les principes constitutionnels et la mobilisation de citoyens bloquent encore le plus souvent toute velléité de brider radicalement la liberté d’expression. Les tentatives de changer la loi pour museler l’Internet de façon frontale ont toutes échoué.
« Il n’a jamais été aussi facile de s’exprimer sur Internet » indique un rapport de l’OSCE (organisation pour la sécurité et la coopératioin en Europe) publié en août 2007.
MAIS... « de récentes décisions qui vont à l’encontre de la liberté d’expression sur Internet dans un certain nombre de pays rappellent cruellement combien il est facile à certains régimes, démocraties et dictatures confondues, de réprimer les opinions qu’ils désapprouvent, réprouvent ou tout simplement craignent ».
Une vingtaine d’Etat sont pointés par l’OSCE pour leur façon de museler l’Internet, de la Chine au Vietnam, en passant par la Libye, la Géorgie ou l’Iran.
Toutes les méthodes sont utilisées pour brider l’expression sur le Web de la critique, de l’information libre : filtrage de sites, polices spécialisées, incitation à la délation et à l’autocensure, fermetures de cybercafés, emprisonnements des cyberdissidents. le tout au nom, comme il se doit, de la défense de la « sécurité de l’Etat » et autres motifs suffisamment flous pour justifier l’arbitraire.