La phrase de Jospin est pourtant claire. Il parle de recul de l’insécurité et non de la délinquance..
L’insécurité est un sentiment ressenti par la population à un moment donné, ceci indépendamment du risque réel. L’insécurité se mesure par les sondages d’opinion.
La délinquance, elle, est réelle et se mesure par des chiffres recensant des faits objectifs et non des opinions.
On peut faire reculer la délinquance mais ceci n’aura pass d’incidence sur l’insécurité. Celle ci peut vaaugmenter subitement, à la faveur d’un fait divers isolé monté en épingle ou par la diffusion d’une vidéo « choc ».
Jospin avait bien compris qu’il avait perdu une bataille qui se jouait, non sur le terrain de la rationalité mais sur celui des affect et de la communication.
C’est ainsi qu’un Sarkozy, avec ses positions de matamore et sesformules à l’emprte-pièce, a fait effectivement reculé le sentiment d’insécurité.
Par contre, sur le terrain de la lutte contre les inégalités sociales (dont il n’a strictement rien à faire) il a renforcé le terreau sur lequel prospère la délinquance et la criminalité.
Les délinquants, comme les boxeurs, ont toujours été de tous temps majoritairement issus des classes les plus défavorisées, c’est une réalité... par contre, on peut tout aussi bien développer des théories fumeuses, comme le fit Nicolas Sarkozy, sur l’origine génétique du comportement, avatar moderne des tares héréditaires de Lombroso et argument classique de la Bourgeoisie face aux « classes dangereuses » qu’elle génère..
gAZi bORAt