La désindustrialisation, elle a eu lieu il y a 30 ans, et si les services sont maintenant dominants, c’est parce qu’on consomment d’abord des services. Quand j’entends ces discours convenus sur le sujet, notamment sur le fait que l’industrie a disparu au RU alors que les anglais sont exactement dans la même situation, ça me soule. L’industrie pesait 24.4% de la Va en volume en 1978, 22.4% en 2002. Depuis 1993 ça ne bouge quasiment plus : la grande vagues de délocalisation est derrière nous.
Le Danemark a plus de prélèvement, sauf qu’avec 4-5% de chômage contre 15% en France (chiffre officieux) et une réforme énergique de l’état qu’il a entreprit il est logique que les prélèvements y baissent. Tant qu’a la Norvège, la rente pétrolière ne permet pas de comparer quoique ce soit. Putain l’auteur confond taux de prélèvement et % du PIB d’origine publique, comme si acheter un billet à la SNCF c’était un impôt.
Les délocalisations, j’en ai déjà parlé :
Les délocalisations au sens strict ont détruit 15 000 emplois par an
sur la période 2000-2003 et 13 000 sur la période 1995-1999 INSEE
2007, cité par Les Echos
Michel Husson : " Je pense qu’il faut être absolument
catégorique là-dessus : les taux de chômage élevés ne sont pas liés aux
délocalisations. La représentation selon laquelle les pays du Sud
pomperaient nos emplois est fausse. Il existe des études évaluant à
10 % la proportion du chômage qui pourrait s’expliquer par la
concurrence des pays à bas salaires. »
Daniel Cohen va également dans ce sens avec l’ouvrage Richesse du monde, pauvretés des nations
(1997), où il estime que la population des pays riches mis en
concurrence avec les travailleurs de pays pauvres est de l’ordre de 2
ou 3 % seulement .
De plus, d’après (Daudin et al, 2005), les échanges avec les
pays émergents sont un important générateur d’emploi dans les pays
riches. « Les délocalisations vers les pays étrangers sont mal
mesurées, elles n’ont provoquées que 50 000 pertes d’emplois entre 1995
et 2001, (...) il y aurait 150 000 à 300 000 emplois supplémentaires
s’il n’y avait pas eu de croissance des échanges avec les pays
émergents ».
http://www.lesechos.fr/info/france/300182005.htm
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-926587@51-880212,0.html
http://hussonet.free.fr/gdaudin.pdf
Pour finir les activités que vous citez sont très souvent externalisé, et ne sont pas compté dans les stats de l’industrie. Facile de baisser les stats comme ça. Ensuite sans la base ouvrière, pas de DRH, de cadre ou de vendeur. Hors en France l’industrie de base, ça fait rêver personne, tout simplement parce ces emplois ne sont pas assez productif pour générés des salaires suffisants.
Je le répète, allez lire un bouquin d’un vrai économiste (pas Marseille ou Todd) avant de chier ce genre d’article