@Par Karg se
Dire que les délocalisations ont été faites il y a trente ans et que le bilan des emplois est globalement positif est pour le moins saugrenu.
Voici quelques extraits de l’artilce de François RUffin paru dans Le Monde diplomatique et qui contredit tout ce que vous avancez, aussi bien terme de chiffre de pertes d’emplois que de dates.
Entre-temps, surtout, l’hémorragie s’est encore accélérée : « On supprime, dans nos branches, en moyenne mille cinq cents à deux mille emplois par mois dans une quasi-indifférence », indique le bulletin de la fédération Textile-Habillement-Cuir de la Confédération générale du travail (CGT). La fin de l’Accord multifibre (3) en 2005 a provoqué plus de soixante mille suppressions d’emplois sur les trois dernières années. La chaussure a été décimée, avec plus de 50 % de salariés en moins. »
Entre-temps, par exemple, M. Lucien Devaux, le nouveau président de l’UIT, a délocalisé sa société Entreprise de confection et de commercialisation européenne (ECCE) en Pologne, à la demande de Louis Vuitton - Moët Hennessy (LVMH). Interpellé, en 2007, durant son assemblée générale, M. Bernard Arnault s’en expliquait très logiquement : « Est-ce que Givenchy doit être le seul, sur le marché international, à payer ses costumes le double du prix que paient ses concurrents ? Qu’est-ce que vous en pensez en tant qu’actionnaires de LVMH ? Alors moi, je ne suis pas responsable, si vous voulez, des problèmes qui sont structurels à l’évolution de cette mondialisation, de cette [il détache les syllabes] eu-ro-pé-a-ni-sa-tion. »
Pour se disculper [le PDG allemand qui a liquidé ce qui restait des velours Cosserat à Amiens], il sort ces données d’un tiroir : « En 2005, l’Union européenne a supprimé une première fois ses quotas avec la Chine. Pour vous donner un exemple : en 2004, ce pays exportait cinquante mille pantalons vers l’Europe. En 2007, c’est quatre cent cinquante millions ! Neuf mille fois plus ! L’Union européenne a pris cette décision : “On va sacrifier le textile et, en échange, on enverra des avions et des voitures.” Sauf que, maintenant, on voit qu’Airbus commence à produire là-bas... »
« Ce sont des mots qu’on n’ose pas prononcer »
Les coupables sont les députés et personne d’autre. Ils faut leur réclamer des comtpes.