Si Zuma maintient à son programme la redistribution des terres, il perdra ses soutiens financiers et le pays senfoncera avec le risque de guerre civile (comme au Zimbabwe), s’il ne redistribue pas, les peuples n’auront aucune chance de sortir de leur pauvreté
Je n’ai jamais trouvé le moindre motif de penser que l’Afrique du Sud échapperait à la débâcle caractéristique de tous les pays africains dirigés par des Africains. Déjà, le pays arc-en-ciel rêvé par Mandela est un échec complet.
On constate l’existence d’un apartheid à l’envers, par l’application d’une discrimination positive à l’égard des Noirs - elle a appauvrit de nombreux Blancs sans sortir les Noirs de leur bourbier - et on se souvient encore des meurtrières émeutes xénophobes de mai 2008, à Johannesbourg.
Le pays caracole en tête de tous les hit-parades mondiaux en matière de criminalité, les Blancs les plus lucides, et qui en ont les moyens, quittent l’Afrique du Sud pour des horizons, non pas plus prometteurs, mais tout simplement prometteurs en termes d’avenir.
Toutes choses qui étaient prévisibles, et annoncées, il y a vingt ou trente ans. La seule chose qui a changé, c’est que le pays ne présente plus du tout l’intérêt stratégique qui était le sien lorsque, pendant la Guerre froide, il contrôlait l’artère maritime de remplacement pour le vulnérable canal de Suez.
Il ne reste donc plus qu’à l’abandonner à la « zimbabweïsation » qui l’attend. Que pourrait-on faire d’autre ?