Bonjour,
L’anti-parlementarisme n’est pas nouveau, ayant été une préoccupation autrement plus aigüe sous la IIIème République et même IVème. Comme la Vème a donné plus de poids à l’exécutif au détriment forcément du législatif, il a comme vous le dites apaisé cette défiance ancrée au sein de la population à l’égard du législatif sachant que le décideur devenait le Président en dernier ressort (enfin, son Premier Ministre pour être plus exact).
Je ne crois pas que les Français soient plus antiparlementaires que cela, je crois surtout que c’est un dégoût généralisé envers le corps politique. Du reste, bien que je ne sois pas toujours tendre moi même avec les représentants de la société, je dois admettre que simplement transposer les directives Européennes et adouber quasi-automatiquement les projets de loi du gouvernement n’est guère gratifiant comme activité. Surtout si l’on ajoute que la tête de l’exécutif a décidé d’opérer une personnalisation du pouvoir et n’entend aucunement être contesté sur les mesures qu’il prend.
Pour finir, le récent absentéisme des députés à l’Assemblée Nationale est aussi le signe non pas obligatoirement de leur désintérêt pour cette loi plus essentielle que les Français ne le croient mais aussi et surtout d’un malaise personnel dans leurs rangs où ils se sentent désormais pris entre l’enclume (leurs électeurs) et le marteau (l’exécutif). Ne pas être présents lors du vote était pour eux une manière de ménager dans la mesure du possible les susceptibilités des uns et de l’autre.
Cordialement