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Commentaire de masuyer

sur Les Roms : un gibier européen ?


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masuyer masuyer 26 avril 2009 10:43

Bois-Guibert,

c’est dingue comme tu ressembles au portrait-robot suivant, posté par Claude ci-dessus. Allez, je te le remets :

(...) 1 - La présence de l’étranger est vécue comme une invasion et une intrusion. La mise en danger de sa propre identité devient une obsession dominante. Face à cette crise, les moyens les plus extrêmes d’opposition sont bons. On peut aller jusqu’à rejeter toute considération morale. Non seulement la violence est justifiée, mais elle est rationnalisée en autodéfense.

2 - La menace qui émane de l’étranger est ressentie dans le corps. Sa force est inacceptable et se dresse sur notre chemin. « Qui sommes-nous donc, pour nous laisser ainsi acculer dans un coin » ? Sommes-nous donc des « pauvres types » ? Si la faiblesse physique revêt une connotation sexuelle, le racisme est lui aussi souvent associé à la sexualité, aux peurs, aux interdits et aux vantardises qu’elle engendre. Ceci doit être mis en relation avec le fait que la perception de soi des humains est influencée de façon non négligeable par leurs fantasmes. Le « petit macho »

qu’il soit valet ou intellectuel, riche ou pauvre — redoute le concurrent qui le fait paraître impuissant.

3
 Le raciste se considère cependant, comme un « précurseur », qui rend attentif à la portée réelle de relations sociales qui ne sont pas encore perçues dans leur totalité. Ce sentiment est souvent couplé avec l’idée de la conspiration. La menace est représentée comme générale : nous, les nationaux, vivons des circonstances sociales très graves qui justifient le repli sur quelques revendications fondamentales. Qui ne voit pas le danger, qu’il soit individu ou nation, est évidemment

stupide, décadent et doit être tiré au plus tôt de son sommeil. Il faut utiliser pour cela des moyens guerriers : coups de feu, tumulte, feu et tempête. Il faut mettre en marche un détonateur ! Comme les responsables sont des corrompus, c’est le peuple qui doit se faire justice lui-même.

4 - La voix du peuple s’impose grâce à quelques témoins privilégiés. Ce sont ceux qui se sentent menacés dans leur identité et qui ne croient pas en « l’habit à la dernière mode » des Droits de l’Homme, du cosmopolitisme et de la « co-citoyen-neté avec les étrangers ». L’étranger reste l’étranger. Et nous sommes nous. Paradoxalement, cette même égalité — condamnée — est utilisée à l’égard des étrangers, qui sont complètement dépersonnalisés. On ne parle pas d’individus, de leurs particularités et de leurs spécificités culturelles, mais on les désigne comme des ensembles, des « masses » («  les » Russes, « les » Tamouls). Cela permet de faire l’économie d’une analyse différenciée des souffrances, du sort et des formes de vie, et empêche du même coup d’entretenir des rapports de familiarité avec eux.

5
 Quelques-uns se prétendent « vigilants » et ne s’en laissent pas conter. Ils ont, intuitivement, des certitudes. Au premier coup d’œil, ils reconnaissent les méchants et le mal. Ils ne nourrissent aucun doute, ils n’ont pas de complexes et balaient toutes les instances inhibitrices qui pourraient freiner leur action.

6 - Les activistes racistes sont une minorité, ce qui ne les trouble guère et les conforte plutôt dans l’idée que les courageux sont toujours en minorité. Mais seuls, ils ne sont rien. Il y a chez eux le sentiment que de grands bénéfices et des espoirs de rédemption les attendent, après que la société aura été délivrée de ses éléments décadents : du travail pour tous, le « sentiment du nous » (Wir-Gefùhl) retrouvé, la solidarité, la justice, la patrie et la vertu.

Ces six points font déjà apparaître que le phénomène de la haine de l’étranger en appelle à un mélange étroitement imbriqué de peurs, d’incitations, d’idées et de sentiments qu’il transforme en éléments de mobilisation politique, économique, sociale, psychique, consciente et inconsciente, physique et spirituelle, culturelle, ethnique et religieuse.(...)"

je vous invite à lire la suite de l’article sur le site :

La haine de l’étranger Andréa Hettlage-Varjas, Robert Hettlage Revue européenne de migrations internationales   Année 1994  Volume 10  Numéro 10-2  pp. 45-55
Je peux te donner des adresses de thérapeutes, tu amèneras ton copain Jack. Ca va vous faire un bien fou.

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