La décision du tribunal ne m’étonne pas.
L’espace européen en tant qu’entité n’existe pas. Les Etats gardent leurs prérogatives.
S’il existe des moyens, de surcroit jugés suffisants sur le plan de la garantie de la sécurité et pour l’enfant et pour la mère, la sécu (donc l’Etat français) ne voit pas pourquoi une femme irait à l’étranger pour après faire prendre en charge l’accouchement par la collectivité nationale. C’est à la fois une position de principe et une position qui se justifie en pratique.
En conséquence, le reproche de ne pas avoir fait appel à une sage-femme faisant des accouchements à domicile ne semble pas si étrange que cela.
L’Etat semble dire : « vous ne voulez pas accoucher à l’hôpital, soit, alors démerdez vous pour trouver qq’un pour le faire (sous entendu sur le territoire national) »
Par contre, vous avez raison de souligner l’attitude bien souvent passive des femmes qui accouchent (que je ne stygmatise pas en disant cela) dès lors qu’on leur fait comprendre que la procédure qui sera appliquée est la meilleure qui soit et que c’est le mieux qu’elles puissent espérer.
Je ne doute pas que beaucoup de femmes (sinon toutes) s’interrogent sur les conditions de leur accouchement, mais le système médical a tôt fait de lever toutes leurs appréhensions. « Voyons madame, ne discutez pas, ce que l’on fait c’est pour votre bien, vous nous remercierez plus tard... »
Il est tout de même choquant que pour un acte aussi important le choix n’existe pas.
Cela dépasse à mon avis très largement la simple question pour la femme de décider de sa vie de femme, c’est davantage une question de liberté personnelle et de choix individuel pour un citoyen.