Bravo monsieur le député pour
votre intervention. Vous venez de rappeler que le député de la Nation est le député de tous
les Français et qu’il ne saurait se soumettre à l’exécutif. Il tient sa
légitimité non du parti, non du Président de la République, non des
lobbys, non de l’Europe, non de l’AMI, mais des Français, de tous les Français.
Malheureusement, nombre de vos collègues ne partagent pas cette indépendance et
c’est leur fonction qu’ils souillent.
Je rappelle également que l’industrie
culturelle est largement financée par le contribuable : aides à la
création, SOFICA, statut fiscal et social des artistes, redevance audiovisuelle,
taxes sur les supports, etc. Or, constatons que si tous les contribuables
paient pour l’industrie culturelle, tous ne bénéficient pas de ce qu’elle crée.
Une place de cinéma coûte 9.30 € à Paris. Combien de contribuables ne peuvent plus se
payer un moment dans les salles obscures ? La double peine leur est
appliquée.
Je rappelle aussi que l’industrie
culturelle propose aux artistes des contrats léonins, surtout aux plus jeunes d’entre
eux, qui se voient poursuivre une carrière de 30 ans et espèrent gagner plus
tard ce qu’ils abandonnent aujourd’hui à ladite industrie. Mais à l’heure où
tout s’accélère, il n’y a pas de plus tard, et lesdits artistes à la carrière
si éphémère ne peuvent jouir du fruit de leur création. Les ayants droits se
sont substitués aux créateurs.
Je rappelle enfin que d’après France
Inter, les 1470 premières entreprises françaises ont toutes un compte dans les
paradis fiscaux, ce qui inclut les sociétés de l’industrie culturelle qui sont
bien représentées, quand bien des artistes sont eux-mêmes domiciliés dans des
pays à fiscalité réduite et viennent prendre l’argent des français en terre de
France. Aussi le Parisien qui achète sa place de cinéma 9.30 € subira-t-il les
contraintes géographiques quand son argent s’en libérera et ira poursuivre son
aventure sous d’autres cieux.
Bien à vous et encore merci pour
votre article