Pour éclairer le propos sur les tentatives orwéliennes de l’Hadopipi je vous propose un saut dans le futur proche, très proche.
Appliquons l’Hadopipi à un autre domaine.
En effet, si l’industrie musicale et cinématographique parviennent à
imposer leur loi aux gouvernements pourquoi d’autres industries et
services ne prendraient-ils pas le train en marche également ?
Allons-y ! Partons pour un Brazil du 21ème siècle.
Imaginons demain une loi instaurant une haute autorité pour la banque et l’assurance en confiance c’est-à-dire l’HABAC !
Via ce « machin » les compagnies d’assurance auraient donc tout pouvoir, via un
procédé de riposte graduée, afin d’enquêter sur votre santé réelle.
Ceci en consultant librement votre dossier de santé (le fameux DMP, dossier médical personnel), en interrogeant votre médecin personnel [*] (souvenez-vous vous êtes désormais obligé d’avoir un seul médecin dit référent sous peine de ne pas être remboursé), vos amis, votre employeur, etc.
Si la compagnie d’assurance découvre un désaccord entre vos déclarations et le résultat de ses enquêtes elle vous répond de manière « graduée » en vous taxant votre prime la première fois.
Puis s’il y a récidive, une taxe plus forte.
Enfin, à la troisièmen fois : vous n’êtes plus assuré en rien. Les conséquences sont immédiates : plus de logement, plus d’emploi (votre employeur ne peut plus vous assurer).
Ah, mais ... il y a bien une solution : l’implant labelisé.
L’implant labelisé par l’HABAC surveille en permanence votre état de santé et rend compte en temps réel à votre compagnie.
Mieux, vous pouvez obtenir une réduction de prime si vous acceptez que votre implant surveille également la santé de vos proches (l’acquisition de leur accord est à votre charge, un peu comme un parrainage).
Alors, vous allez me dire : le DMP est strictement personnel !
Oui comme les courriels, protégés sous le sceau de la correspondance privée, répondrais-je. Correspondance privée que l’Hadopi envisage de surveiller aux dernières nouvelles.
Vous me rétorquez que le médecin est tenu de par son ordre au secret professionnel ?
Oui comme un FAI est tenu de conserver des données vous concernant jusqu’à ce que l’Hadopi, qui n’est PAS une institution judiciaire, les lui réclame !
Vous trouvez ce scénario Orwelien, irréaliste, invraisemblable dans une démocratie moderne ?
Que vous êtes naïfs ... ou puérils car la plupart des éléments sont d’ores et déjà en place (y compris l’implant) !
Il ne manque qu’une chose : que de tels agissements soient couverts par la loi.
Ce qui signifie qu’un pote du Président doit se retrouver à la tête d’une des principales compagnies d’assurances.
Est-ce déjà le cas ? A vous de trouver !
db
[*] Et il obligé de répondre sous peine de voir son exercice professionnel sanctionné.