Vous parlez de rémunérer l’artiste mais pas le « webmaster trieur ». Or, connaissez-vous UN secteur de production de masse aujourd’hui qui fonctionne sur le bénévolat, sans générosité publique et sans être adossé au secteur marchand s’entend ? Moi, pas. Des bénévoles, il y en a plein le pays dans tous les domaines (aide aux sans-logis, aide aux détenus, aide aux enfants en difficulté, aide aux handicapés, etc.) mais ce sont de petites structures qui agissent localement, autrement dit à la marge, ce qui ne dévalue pas leur travail bien au contraire. Les grosses structures (Médecins Sans Frontières, etc.) vivent de la générosité publique et de subventions. Sans rémunération, vos webmasters trieurs risquent d’être une poignée, de manquer de moyens et d’être incapables de remplir leur mission. Encore une fois, je re-cite l’exemple du journalisme citoyen puisque je le pratique beaucoup (en tant que lecteur essentiellement) : c’est au mieux une roue de secours et ça s’adosse à des médias professionnels, dont l’information est re-triée et ré-analysée par les bénévoles. Retirez les médias professionnels et il ne reste quasiment rien. Sans compter que même les « vrais » papiers bénévoles sont écrits par une personne qui s’est à un moment ou à un autre appuyé sur des articles pros.
Je ne dis pas que c’est impossible mais qu’il faut rester prudent sur l’affirmation — un peu rapide selon moi — selon laquelle « la magie internet va résoudre tous les problèmes ».