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Commentaire de Gourmet

sur Tout est-il fait pour enrayer le téléchargement illégal ?


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Gourmet 3 mai 2009 00:31

Au fait,
http://www.sicw-news.com/2009/01/le-peer-to-peer-un-pilier-de-lconomie.html
résume bien la problématique.

En effet : où est passé l’argent qui, depuis 10 ans, ne va plus dans les CD et les DVD ?
Sachant que les salaires stagnent depuis 10 ans (sauf celui des grands patrons et des stars bien entendu), le transfert s’est effectué, en grande partie, à périmètre identique : un foyer qui dépensait 100 équivalent-euros en CD/DVD il y a 10 ans, dépense, sauf accident (chômage, décès, etc), toujours 100 euros aujourd’hui. Mais dans quoi donc ?

Il ne faut pas aller chercher bien loin pour découvrir que les 100 euros partent désormais en, du plus gros au plus petit poste budgétaire :
- téléphonie mobile ;
- abonnements Internet ;
- jeux ;
- sonneries sur mobile (à 3 euros le morceau de qualité pourrie !) ;
- merchandising divers et varié ;
- technologie et, notamment, taxes sur les supports vierges (disques durs externes, clés USB, etc).

Prenons le cas de Vivendi, tiens.
Universal a peut-être vu son chiffre d’affaire de vente de CD s’effondrer ces dernières années mais combien le groupe a-t-il gagné d’argent en téléphonie mobile, dans les abonnements Internet, dans les sonneries et dans les jeux ?
Aux dernières nouvelles (2008) le groupe n’est pas à plaindre côté bénéfices (2,6 milliards d’euros) et ses actionnaires n’ont vraiment pas à se plaindre côté dividende, en hausse constante depuis 5 ans (0,6 euro en 2004, 1 euro en 2005, 1,30 en 2007 et 1,40 euro en 2008 soit un doublement en 4 ans !) .
Même la branche musique, Universal donc, a vu ses bénéfices augmenter d’une année sur l’autre (2007 - 2008).
Pour être honnête, ce cas ne se recontre pas forcément chez ses concurrents (Sony BMG, EMI, etc).

Alors ?

Bien, par la suite, je me placerai indépendamment des velléités historiques de tout gouvernement de droite à contrôler, maîtriser les flux d’information observés par ses concitoyens. C’est un autre débat. Débat qui est purement d’actualité avec Hadopi et LOPSI mais qui n’est pas le sujet de ce fil.

J’affirme donc que les tentatives tout azimut des lobbies de l’industrie musicale et cinématographique, tentatives relayées par les politiques de tous poils, manipulés et bernés comme des gamins de 7 ans, visent EN PREMIER LIEU, à VERROUILLER les FAI (via le filtrage) de manière à pouvoir INONDER le marché de contenus ciblés, calibrés (et sans grand intérêt) sans craindre que les abonnés aillent voir ailleurs.

On l’a pressenti avec l’affaire Time Warner Cable il y a 2 semaines : soit un client de Time Warner achète du contenu Time Warner et son débit n’est pas limité, soit il consomme trop de bande passante à l’extérieur du FAI et il se fait virer !

Bref, il s’agit de recréer des SITUATIONS de RARETE afin d’asservir les consommateurs aux produits et ce, avec la complicité consciente ou inconsciente des politiques !

La technique date de l’apparition de l’homme : quand vous avez soif, vous êtes prêt à boire n’importe quoi !
Et si l’on peut GAGNER sur PLUSIEURS TABLEAUX à la fois (taxe sur les supports vierges), on en profite !

Je ne parle même pas de piratage. Il s’agit de recréer un système de type audiovisuel où, en dehors des chaînes qui sont mises à votre disposition, vous n’avez rien !

db

PS : souvenez-vous : l’apparition de la cassette audio en 1968 a déclenché l’ire de cette industrie. A l’époque les industriels de l’électronique, en l’occurrence ici Philips, n’étaient pas impliqués dans l’édition musicalecomme ils le sont aujourd’hui : la colère était moins schyzophrénique que de nos jours.
Même chose pour le magnétoscope ! Dans ce cas là la frontère entre électronique grand public et édition cinématographique était déjà plus brouillée.
Pire encore pour le TiVo américain dans un autre domaine : celui de la publicité. Les adversaires de TiVo ne furent pas l’industrie cinématgraphique ou musicale mais l’industrie audiovisuelle (les chaines de télévision).

En bonne conservatrice, ces industries ne supportent pas le changement. Pire encore lorsque ce changement donne davantage de liberté aux braves et dociles consommateurs vache-à-lait que nous sommes !


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