FACE A LA CRISE, que fait le mouvement syndical ?
Le temps a paru effectivement fort long, en particulier dans les secteurs en lutte comme l’enseignement supérieur, entre l’imposante journée de grèves et de manifestations du 29 janvier et celle du 19 mars 2009. Mais que dire, alors même que les manifestations de mars se sont révélées plus massives encore que celle de janvier, que des salariés du secteur privé y ont été de nouveau présents en raison de la multiplication des plans de licenciements collectifs, de l’incapacité de l’intersyndicale à proposer des suites à la mobilisation, au lendemain de cette seconde journée d’action ? Après dix jours d’attente, le 1er mai a finalement été annoncé comme ne devant pas être « protocolaire » mais « revendicatif » et l’annonce de défilés communs à toutes les organisations comme un événement historique, donc en lui-même signifiant.
Une explication courante, au moins dans les discours produits « à chaud » dans les rangs militants, consiste à pointer la distance qui sépare la « base », soit les salariés et syndicalistes « de terrain » ayant massivement répondu aux appels du 29 janvier et du 19 mars, des appareils dirigeants qui gouvernent le « sommet » des organisations. La bureaucratisation de ces derniers les conduirait à privilégier d’autres intérêts que ceux qu’ils affichent officiellement, et ce au mépris d’un potentiel de lutte pourtant attesté par la force des démonstrations convoquées à six semaines de distance. Les directions, et en particulier celle de la confédération à l’heure actuelle la plus puissante, soit la CGT, seraient-elles en train de « trahir » alors même qu’elles disposent d’un important rapport de forces ? La question résonne d’autant plus fort qu’ailleurs, et en particulier en Guadeloupe, l’épreuve de force prolongée avec le gouvernement n’a pas été écartée et qu’elle s’est incarnée dans un mouvement social d’ampleur exceptionnelle.
Pourquoi s’enfermer dans une intersyndicale avec la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, au risque de freiner la mobilisation ?
Pourquoi ne pas battre le fer quand il est chaud en lançant un mouvement de grève reconductible et intersectoriel ?
http://contretemps.eu/interventions/face-crise-que-fait-mouvement-syndical
03/05 18:31 - Reinette
Archibald bonjour Jean Yann l’a fait... en film ; BLIER, Bernard, est excellent, comme (...)
03/05 18:04 - Reinette
01/05 00:44 - Christoff_M
Simplification ou clarification sur le role des syndicats et leur place dans les votes des (...)
30/04 17:19 - Daniel R
Je me suis fait un auto-sondage (même pas mal) et le résultat est surprenant. 100% du sondé (...)
30/04 16:35 - xray
Politique Comment faire plus simple que la version actuelle ? Y a la droite ! Y a (...)
30/04 15:55 - Christophe
@Albert Ricchi, Beaucoup de confusions me semble-t-il, mais tentons un peu d’analyser la (...)
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