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Commentaire de JONAS

sur Grève des chômeurs


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JONAS JONAS 4 mai 2009 21:50

@ Kalki  :

Il m’est arrivé de bosser 16 sur des chantiers de feux de forêt, c’est ainsi qu’ont les appelés en jargon du métier.

Nos ancêtres, ceux qui nous ont permis de vivre mieux qu’à leurs époques, ont fait de même, sans congés, sans jours fériés, sans Sécurité Sociale, sans assurances accidents du travail, sans retraites, sans allocations familiales, sans allocations chômages, etc.

Les mineurs de fonds, encouraient plus de risques que nous et ils n’étaient pas les seuls.

Cet héritage nous devons le préserver, car le partager avec le reste du monde, ne le sauvera pas, bien au contraire, nous n’aurons plus les moyens d’aider personne.

C’est un peu comme un feu de forêt, si je disperse trop mes Moyens, ils se feront passer par le feu et j’aurais au minimum des blessés et peut-être des morts.

Heureusement, durant mes années de services, je n’en ai eux aucun et c’est sûrement la seule chose dont je puisse me flatter, en tant que sous-officier sorti des rangs comme officier, et aujourd’hui, sorti de tous les rangs, à la retraite.

Aujourd’hui, comme tous mes collègues à la retraite, notre philosophie commune aux regards de cette société, c’est  : «  Pompier, c’est casqué toute une vie, pour n’y voir que du feu  !  ».

Nous avons peut-être été des grands naïfs  ? Les jeunes le sont déjà beaucoup moins que nous….Et lorsque nous les encourageons à poursuivre leurs vocations, car ce n’est pas un métier, mais, une vocation au regard des salaires, ils haussent les épaules et nous répliquent  : «  Pour le respect qu’on nous manifeste, il vaut mieux faire facteur…  ».

Et c’est malheureusement vrai  ! Eux n’ont que quelques risques mineurs, se faire mordre par un chien, agressé rarement, un accident de la route parfois.

Ils gardent les étrennes annuelles pour eux, nous, nous les versons aux caisses des veuves et des orphelins de notre métier, ce qui répond à notre état d’esprit de solidarité indéfectible.

Bien à vous.


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