Lettre à mes détracteurs et à mes détractrices et propos aussi élogieusements mérités, qu’authentiques, sur ma digne personne.
Monsieur, Madame
Puisque vous m’insultez sans que vous ayez eu l’honneur que l’on me présentât, je m’en vais corriger cette injustice, ce qui par le futur vous évitera de vous ridiculiser plus avant .
Je suis de ceux qui peuvent sans complexe se permettre de faire leur propre éloge tant est beau et large mon front, tant sont verts mes lauriers, tant est exceptionnel mon narcissisme ? Ceux à qui je m’adresse ne peuvent se permettre semblable luxe : ils n’ont pas de si grandes ailes et sont souvent dotés de petites pattes.
Mes détracteurs trop humbles, dénués de moyens, et surtout si chèrement attachés à leur modestie n’ont pas assez de fierté pour égaler Falloujah Bin Omeyya ibn Abdallah dans sa splendeur aristocratique. Leur sceptre insignifiant n’a pas assez d’allure pour une si estimable entreprise. Si je suis si peu modeste, c’est que je n’ai pas les moyens d’être aussi insignifiant que vous Mesdames, et Messieurs.
Comme beaucoup, ils ont besoin de maîtres, de repères pour leur rabaisser le caquet et finalement sentir qu’ils sont peu de chose. Ils se disent volontiers qu’au nom du fait qu’ils ne sont que ce qu’ils sont c’est à dire rien, ils ne peuvent se targuer d’être autre chose de mieux, de plus flatteur, de plus grand. Moi je n’ai besoin d’aucune fallacieuse autorité pour me proclamer Prince d’Omeyya.
Nous sommes tous Prince de nous-mêmes, Altesse de ce qui nous chante. Encore faut-il s’en donner les moyens. Celui qui se vante à ce point de son humilité ne sera jamais ce chantre de lui-même. Rares sont les gens qui osent être ce que je suis.
C’est bien pour cette raison que mon statut de Prince autoproclamé est enviable et a une si haute valeur, c’est en cela, que je crains, que dans votre microscopique clairvoyance l’évidence vous en est échappée.
Odi profanum vulgus et arceo
Veuillez croire Madame, Monsieur en ma profonde indifférence
Falloujah Bin Omeyya Ibn Abdallah
Prince D’omeyya
Historien et amateur de fraises