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Commentaire de Tristan Valmour

sur L'ultime forfaiture du Capital : les banques ont délibérément provoqué la crise


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Tristan Valmour 9 mai 2009 15:15

Comment faire tomber les grandes fortunes ?

 

Nous créons une association internationale dont l’objet est de vendre des biens et des services. Cette association dispose d’une trésorerie initiale constituée de dons, du fruit des adhésions, et plus tard, de l’émission d’obligations ainsi que du produit des ventes.

 

Les dirigeants de cette association sont élus par les sociétaires pour une durée de 2 ans, non renouvelable. Un petit tour et puis s’en va. Impossible donc pour des groupuscules (cfr, bilderberg, trilatérale, aspen…) de miser sur leur candidat comme cela se fait actuellement avec tous les dirigeants.

 

L’orientation de l’association est décidée par les sociétaires selon les principes de la démocratie directe, et les dirigeants exécutent les décisions arrêtées par les sociétaires. La démocratie représentative est un échec, il faut le reconnaître.

 

Des experts interviennent pour présenter des points de vue contradictoires, et permettre aux sociétaires de voter.

 

Les fonds de l’association sont investis dans une filière, pour la contrôler entièrement. Commencer, par exemple par les biens et services indispensables, comme l’alimentation.

 

Une fois qu’une filière et ses principales entreprises (cotées en bourse) sont ciblées, les sociétaires boycottent tous les produits et services vendus par quelques entreprises importantes de ladite filière pendant quelques semaines, et consomment les produits et services vendus par une entreprise importante de la filière, épargnée. Par exemple, boycotter x et y et consommer z.  Au bout de quelques semaines, x et y vont s’écrouler faute de client. z, quant à lui, va augmenter ses capacités de production pour faire face à la demande. Puis, racheter x et y. Z s’écroule à son tour, et rapidement, en raison des récents investissements dans l’augmentation de la capacité de production et du déficit de clients.

 

Une fois que les premières filières sont investies, il suffit de désigner publiquement les cibles, sans forcément mettre la menace à exécution. Le cours des cibles baissera et l’association pourra les acheter à vil prix.

 

Une fois que les sociétés sont progressivement rachetées, les faire quitter la bourse. Changer la politique de ces sociétés rachetées : la rémunération maximale ne dépasse pas 3 fois la rémunération minimale ; améliorer la qualité des produits ; supprimer les frais liés à la communication (marketing assuré de facto par les sociétaires qui sont une clientèle captive, ce qui entraîne corollairement une baisse importante du prix des produits et services vendus), etc. La communication (marketing, conditionnement, etc.) représente dans certains secteurs jusqu’à 40% du coût d’un produit ou d’un service. Bref, le coût de la concurrence.

 

On peut même imaginer la création par l’association d’une monnaie. Le club Med l’a fait à ses débuts. Et les cartes de fidélités ne sont rien moins que cela.

 

Toute personne qui dispose d’une fortune qui dépasse le plafond fixé par l’association ne peut pas consommer les produits et services vendus par cette association.  Si quelqu’un qui dispose de 10 millions peut acheter une baguette à 90 centimes, c’est parce que plusieurs personnes qui disposent de beaucoup moins l’achètent au même prix.  En revanche, si les boulangeries sont tenues par l’association, cette personne qui dispose de 10 millions devra créer sa propre boulangerie pour son usage personnel. Et sa baguette lui coûtera beaucoup plus que 90 centimes. La baguette est une métaphore bien sûr. Dans tous les cas, l’écart de fortune entre cette personne et les autres ne pourra que diminuer, et elle sera obligée de renégocier un contrat pour appartenir à la société des hommes.

 

A quoi sert l’argent si on ne peut rien acheter avec ?

 

Une fois qu’il n’y aura plus de grandes fortunes ; une fois que l’écart des fortunes se sera considérablement amoindri, beaucoup de crimes et délits disparaîtront, comme les multiples bulles.


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