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Commentaire de Tristan Valmour

sur L'ultime forfaiture du Capital : les banques ont délibérément provoqué la crise


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Tristan Valmour 10 mai 2009 18:10

Bonjour Eugene

 

Je m’attendais à une intervention aussi avisée, voilà pourquoi j’ai pris la précaution d’indiquer que la boulangerie était une métaphore. C’est le mécanisme que je voulais rapidement montrer. J’ajoute que votre exemple ne prend pas en compte le coût du temps passé à faire son pain. Pendant que le multimillionnaire fait son pain, il ne fait pas autre chose. Croyez-vous qu’il s’embêtera à faire son pain ? Il ne s’achètera bien sûr pas une boulangerie et trouvera une solution… toujours plus onéreuse que d’acheter 90 cts la baguette. Encore une fois, c’était une métaphore. J’aurais pu prendre l’automobile : plus difficile de construire sa voiture non ?

 

Je tiens aussi à vous rassurer. Je ne suis pas de ceux qui veulent que tout le monde gagne la même somme et ait la même vie, quels que soient les efforts fournis. Je respecte ceux qui ont pu acquérir une certaine fortune grâce à leur perspicacité et travail. Je n’entends nullement les exclure, et je les considère comme des exemples. Ainsi ai-je quelques amis entrepreneurs qui payent l’ISF. Ceux que je n’aime pas sont les très riches, et leur fortune n’a pas été amassée en respectant la loi et la morale. D’autre part, leur position dominante les conduit à fausser l’économie de marché. Or, je suis fondamentalement pour l’économie de marché. Vous avez été un dirigeant, vous savez comment ça se passe : la concurrence libre et non faussée, c’est du pipeau. Je suis entrepreneur, et je le vis au quotidien, donc je sais de quoi je parle.

 

@ Léon et Philippe

 

Salut les amis. Je suis profondément légaliste, je ne représente personne d’autre que moi-même, donc je ne crois pas être un danger. Vous savez que je n’aime pas Sarkozy, pourtant mon légalisme me conduira à être derrière lui si la rue tente de le renverser. La garde à vue attendra je crois. D’ailleurs tout ce que je décris est parfaitement légal. C’est le directeur d’achat d’une grosse PME qui m’a raconté comment couler un sous-traitant pour racheter son activité à un prix avantageux (devenir son plus gros client, augmenter le volume de commande, et une fois les investissements réalisés, ne plus commander. Certes il peut y avoir procès selon les termes du contrat, mais la justice est lente et au final, le sous-traitant négocie.).

 

Ce que je décris n’a rien d’utopique, c’est juste l’économie de marché. Beaucoup sont contre l’économie de marché parce qu’ils se voient les victimes du système. Il faut au contraire utiliser le système. Beaucoup pleurent la perte de services publics. Mais qu’est-ce qui empêche de créer une association pour proposer un service public ? Qu’est-ce qui empêche de créer des organisations pour échanger des biens et des services, dans le cadre de la loi, mais sans les profits excessifs qui ne profitent qu’à une petite minorité de personnes qui verrouillent tout ensuite ?

 

Pour convaincre les citoyens, c’est simple : il faut leur donner du travail, du respect, un niveau de vie correct. Ensuite tu as leur suffrage.  Pour les autres, financer des chanteurs qui vont chanter la solidarité et les valeurs sur des thèmes à la mode fera l’affaire.

 

C’est le démarrage qui sera le plus dur : trouver des consommateurs captifs, des militants.

 

Quant à l’Etat, j’ai lu Jacques Cœur et l’histoire des Templiers, je sais comment ça se passe. Je n’ai sans doute pas pensé à tout, mais à pas mal de choses. L’Etat a signé des accords pour garantir l’économie de marché. Il ne peut donc cibler une organisation. La seule chose qu’il pourra faire, c’est de renoncer à la dictature douce pour imposer une dictature forte. Et puis, les salariés et sociétaires de l’association sont des électeurs non ?

 

 


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