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Commentaire de Marc Bruxman

sur Crise immobilière américaine, où en est-on ?


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Marc Bruxman 12 mai 2009 01:39

Toutefois, l’hypothèse de $BB = 1 Milliard ne me satisfait pas du tout non plus. En prenant une hypothèse de 10% de défaillances, avec une chute des prix immobiliers de 50%, on tombe alors sur environ 100 milliards de pertes à répartir sur 4 ans, ce qui n’arrive pas à justifier l’injection immédiate de sommes beaucoup plus importantes.

Bien le problème c’est qu’il y a d’un coté la perte initiale à savoir les intérêts non remboursé + le capital. Et de l’autre la perte induite par des produits dérivés.

Lorsque AIG a émis des produits financiers destinés à assurer les gens contre la défaillance d’actifs notés AAA, AIG a appliqué une prime de risque pour un risque jugé faible.

Comme l’agence de notation a mal fait son taf (mais si elle l’avait bien fait, ses responsables auraient été convoqués illico presto à la maison blanche pour se faire engeuler) la prime de risque a été mal calculée et le risque était sous évaluée. En conséquence, AIG ne peut pas payer. Et cela crée une nouvelle classe de perte vu que souvent ces assurances étaient des produits a effets de levier.

Genre vous avez pour 1 Milliard de produits AAA en portefeuille, vous achetez pour 10 million de $ d’un produit qui est un mirroir du cours de l’autre produit mais avec un effet de levier de 100. En claquant 10 Million de $ vous avez couvert votre risque. Du coté de AIG, on se dit que le risque que ce produit se dévalue est quasi inexistant. Et surtout on ne s’attend pas à ce que tous les produits du même genre se dévaluent simultanément.

Lorsque la catastrophe se produit , boom AIG doit payer et AIG fait faillite. Le plan paulson a ainsi servi à rembourser des banques européennes (La Soge a empoché plus d’1 Kerviel) pour leur mauvais investissement.

Maintenant quand AIG coule, il y avait des dérivés sur AIG. C’est toute cette chaine de produits dérivés qui fout le bronx parce qu’ils ont été mal assemblés.

Et comme cela survient à une charnière technologique de l’humanité, tout cela accélére des boulversements organisationnels que l’on aurait préféré voir se produire lentement.


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