@u Péripate..
Mais alors, comment nommait-on en latin les esclaves, bien plus nombreux dans l’Antiquité que sous l’Empire Ottoman ?
Pour ce qui est de ce que vous évoquez, à savoir les Mamelouks d’Egypte. Le cas est plus compliqué et date d’avant l’Empire ottoman.
Il s’agissait effectivement d’esclaves, mais ceux-ci n’étaient en fait pas slaves mais turcs ou circassiens... et leur esclavage relevait parfois de la servitude volontaire. Le phénomène se développa par la suite de la décadence des souverains arabes de la région, en un phénomène comparable à celui des maires du palais.
Les populations aux marges de l’aire arabe, à savaoir les Turcs qui, inexorablement poussaient vers l’Ouest et les peuples autochtones du Causcase, trouvaient des engagements dans les armées des souverains d’Egypte, à condition d’embrasser la foi musulmane et d’accepter la condition d’esclave (Mamlouk est dérivé de la racine arabe signifiant « appartenance - la même racine ayant donné en turc le mot »memleket« qui signifie, lui, »nationalité« ).
Parallèlement, certains se retrouvaient dans cette condition suite à des rapts et à la vente par des marchands spécialisés, mais cela n’était pas en fait, selon les époque, systématiquement la provenance majoritaire des »Mamelouks« .
Comme les Maires du palais de nos Mérovingiens, ceux ci finirent par accéder au pouvoir réel sur le pays.
L’Empire Ottoman, pour le recrutement de ses élites, pratiqua par la suite un autre système, celui du »devşirme« . Ce système consistait en l’enlèvement du fils aîné d’une famille chrétienne pauvre, en son placement dans une école, soit administrative, soit militaire. Celui-ci faisait ensuite carrière dans l’appareil d’état ottoman selon son mérite ou au réseau de relations qu’il parvenait à se constituer.
Les fonctionnaires issus du devşirme pouvait réaliser de superbe parcours, tels les »Köprülü« albanais qui accédèrent au poste de grands vizirs.
L’origine balkanique de la dernière famille règnante d’Egypte est issue de ce système et non de celui des »Mamelouks".
gAZi bORAt
Cette condition d’esclave était en fait