Le principal problème de l’Afrique sub-saharienne c’est l’absence de « révolution néolithique », c’est-à-dire l’invention de l’agriculture
Et cette carence initiale et lointaine a encore des répercussions de nos jours. Ce qui démontre que le changement réel et profond des structures mentales, est un processus requérant des siècles de lente évolution.
A la mi-avril, à Rome, s’est déroulé, sous l’égide du principal syndicat agricole italien, la Coldiretti, un sommet des cinq principales organisations paysannes d’Afrique. A cette occasion, on a appris que l’an dernier, l’Arabie Saoudite, les Emirats, la Corée du Sud, le Japon et la Chine ont acheté 76 millions d’hectares de terres arables, destinés à la couverture d’une partie de leurs propres besoins alimentaires.
Cette superficie, un peu inférieure à celle de la Turquie, n’est peut-être pas colossale à l’échelle du continent, mais elle démontre que dans cette région du monde existe un potentiel phénoménal d’exploitation, que personne ne met en œuvre si ce ne sont des colonialistes d’un nouveau genre, dont on nous dira, dans dix ans, peut-être bien moins, qu’ils pillent les richesses de l’Afrique – refrain connu – mais qui, dans vingt ans, seraient toujours en l’état si des investisseurs étrangers n’avaient décidé de les mettre en valeur…
Ca me remet en mémoire les propos d’un professeur d’économie italienne, qui déclarait il y a quelques années, en substance : la seule richesse qui vaille, c’est la capacité de mettre en valeur ce que la nature met à notre disposition !
P.S. - Vous n’avez manifestement pas été sensible à l’argumentation de Traroth, pour qui le Néolithique est l’âge de la pierre polie. Point barre, ajouterai-je en son nom 