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Commentaire de boug14

sur La révolte des Français répond-elle à la violence du Président ?


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heliogabale boug14 13 mai 2009 15:51

N’est-ce pas violent pour chacun de nous de voir que le prix de la baguette a augmenté de 600% de 0, 80 F en 2002 (gouvernement Chirac) à 0€ 80 en 2009 (gouvernement Sarkozy) ?

Je ne me rappelle pas que la baguette était à 0.80 F en 2002 (le franc avait déjà disparu). Personnellement, je me souviens que le prix de la baguette tournait autour de 0.70 € (je crois 0.69€). Aujourd’hui il se situe à 0.90 € ce qui fait une augmentation de 30 %. Pour dédouaner Sarkozy, (pour une fois...) je me rappelle également que cette augmentation s’est principalement concentrée entre 2002 et 2006. Pour autant, il n’a rien fait pour le pouvoir d’achat qui stagne depuis 30 ans et ce, malgré un PIB qui a été multiplié par deux et une productivité des salariés toujours plus importante.
Sur les autres points, je suis totalement d’accord.
Je suis néanmoins sceptique sur une possible révolution en France tout d’abord à cause du vieillissement de la population, ensuite du fait de la compromission des élites avec le pouvoir actuel (la crise des élites est la première des crises en France) qui ne peuvent et ne veulent relayer la voix du peuple. Vous croyez vraiment que François Hollande est fondamentalement contre la politique de Sarkozy ? S’il y a alternance en 2012, 98 % des mesures adoptées durant ce mandat ne seront pas abrogées par l’opposition actuelle.
Qui plus est, l’hypocrisie du NPA qui se dit révolutionnaire et anti-capitaliste alors qu’il n’est qu’un parti réformiste de gauche...ce serait plus honnête de le dire car les mesures que ce parti propose constituent en un rééquilibrage dans la redistribution des revenus du capital et non pas l’anénatissement de ce dernier. Et ce serait salvateur, car il pourrait devenir concrètement un parti d’alternance et non pas d’un point de vue électoral « le Front National de gauche. »
En 2005, lors des émeutes, ce pays aveuglé par les médias, apeurés par ces jeunes qui ne présentent pas a priori le profil du « bon français » a laissé passé une chance historique de pouvoir se réformer en profondeur, de rééquilibrer les inégalités, de recréer un pacte social et de nouvelles solidarités. Ils n’ont pas su voir l’esprit français qu’il y avait dans cette jacquerie des temps modernes et ont préféré l’anti-France de Sarkozy car la France profonde avait pu fantasmer Le Pen en lui sans se sentir coupable (dans des temps normaux, il aurait dû démissionner et être hors-jeu pour 2007)
Dorénavant, la France est trop empêtrée dans l’individualisme et une forme d’immanence et est incapable de se transcender, de voir en l’autre la solution et vice versa et enfin de compte d’agir pour l’intérêt général.
La victoire de Sarkozy, c’est la victoire quasi-définitive de l’individualisme sur l’intérêt général et seule une très grave crise (1789 ou 1940) pourrait mener au changement qui surviendrait malgré nous.


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