« Parce-que l’Europe ! monsieur ! les règles de la concurrence , bla bla bla ... »
C’est typiquement le genre de raccourcis qu’il faut éviter.
L’Europe a imposée l’ouverture de la concurrence. Cette ouverture impacte nécessairement les entreprises publiques, en ce qu’elles doivent fonctionner comme des entreprises classiques, c’est à dire sans le soutien financier de l’Etat, pour ne pas être en concurrence déloyale.
Mais c’est tout.
Rien n’impose la privatisation d’EDF, rien n’imposait la privatisation de GDF. La scission d’ERDF et de GRDF est justifiable pour que les concurrents disposent du réseau sans reposer sur leur concurrent (EDF et GDF).
Mais citez nous un texte qui dise « l’Etat ne possèdera pas d’entreprise dans un domaine soumis à concurrence » ou « l’Etat devra vendre ses participations dans le secteur de l’énergie pour favoriser la concurrence ».
Cette privatisation obéit et obèira (pour le jour où EDF sera à son tour privatisée à plus de 50%) à une logique financière court terme uniquement (récupérer du pognon pour l’Etat) sans se préoccuper de l’intérêt économique à long terme (organisation du pays, impacte sur le développement des autres secteurs, rendement pour l’Etat de sa filiale, etc...) et / ou idéologique (ce n’est ps un mission régalienne, blablabla).
L’Europe est un bon bouc émissaire. Mais ce sont nos gouvernants qui ont décidé, par eux mêmes, voire pour eux même cette privatisation.
Mais c’est toujours plus facile d’accuser l’Europe lointaine que d’accepter la réalité.