C’est marrant, maxim, pour moi les transports en commun m’offrent un tableau sans cesse changeant de la vie de tous les jours, des habitudes (bonnes ou mauvaises) des manies. De plus, il y a toujours quelque femme ravissante dont la vue fait plaisir.
Excellent moyen de prendre le pouls de la société, à condition de ne pas s’enfermer dans l’autisme de certains, ou de privatiser l’espace de sociabilité partagée au moyen de son portable ou de son ordinateur.
La bagnole, ça pue, ça pollue et ça rend con. C’est occuper une place largement démesurée eu égard à sa petite personne (les modèles de voitures vont sans cesse dans le sens de la démesure, que d’Espaces, de 4x4 qui infestent les rues de la ville qui n’ont jamais été conçues pour ça), c’est user exgérément d’energie non renouvelable, de contribuer à un niveau de bruit insupportable. Sans parler de tous les accidents qu’on assume avec un fatalisme effarant.
Alors j’en conviens que dans les lieux ravitaillés par les corbeaux (suite à la désastreuse suppression des lignes secondaires SNCF, des tramways), la voiture est une nécessité.
Mais qu’on ne me parle pas de liberté - liberté de crever son budget, de faire ch...r ses semblables,oui. Je sais bien que la France, qui n’est ’conservatrice’ que pour la galerie, embrasse toute innovation technique avec un totalitarisme implacable - à peine inventé, le moteur à explosion satanique vint à remplacer le cheval beaucoup plus vite qu’ailleurs. Le sinistre Pompidou fut à deux doigts de détruire Paris de fond en comble pour l’« adapter à la voiture » quand sa mort vint providentiellement limiter les dégâts. Tout comme Delanoë qui vient de décréter qu’il y aura des tours. Qu’on le veuille ou non.