Ma réaction est tombée dans les limbes du net, alors je vais reprendre brièvement.
Cette vision libérale a d’ailleurs été défendue depuis longtemps, sans faux-fuyants ou précautions rhétoriques, par des auteurs comme Ludwig von Mises. C’est là qu’on perçoit l’apparente cohérence de ces théories (Méritocratie, responsabilité individuelle, théorie psychologisante du ressentiment, racisme de classe etc.).
En même temps, on retrouve cette idée bizarre et qui fonde, comme dirait Bourdieu, une sociodicée, celle d’un pseudo-naturalisme qui justifierait les places des uns et des autres dans une joyeuse harmonie inégalitaire. Dans le même temps, nous avons donc l’assurance d’une égalité des chances dans la compétition, la justification que les places entrent en correspondance avec le mérite individuel, mais qu’advient-il de celui-ci puisque, de toute manière, les dés sont pipés dès le départ par ce naturalisme ou ce « racisme de l’intelligence ».
Les hommes n’ont pas tous la même valeur, la nature a fait des uns des chefs, et des autres des hommes qui ont besoin d’être conduits par ces chefs ; à cela les institutions démocratiques ne changeront rien. Tous ne peuvent pas être les hardis pionniers qui fraient la route. (Le socialisme, Ludwig Von Mises)
Il faut, par ailleurs, lire « La mentalté anti-capitaliste ». C’est un livre très instructif... qui vous tombe des mains. :)