Pendant la Seconde Guerre mondiale, la franc-maçonnerie a subi l’épreuve la plus terrible de son histoire.
Déjà interdite en Europe par les différentes dictatures, objet de virulentes attaques de l’extrême droite, elle est persécutée par le régime de Vichy et par les occupants. Des organismes spécialisés dans la lutte contre les francs-maçons couvrent le territoire et les colonies. La Gestapo et la police de Vichy procèdent à des interrogatoires et à des arrestations.
En réaction, dès 1940, des francs-maçons entrent dans la Résistance. De Franc-Tireur à Combat, de Libération à Patriam Recuperare, la présence maçonnique a été importante. Une solidarité maçonnique s’organise également dans des prisons et des camps de concentration. Des loges continuent à se réunir dans la clandestinité pour participer à la lutte, aider les familles des victimes, préparer le retour de la République.
Nombreux sont les frères qui ne verront pas la fin de cette guerre : Pierre Brossolette et jean Zay, parmi les plus célèbres, mais aussi nombre d’anonymes, auxquels André Combes, dans cette étude très complète, redonne un nom. À l’heure où la Maçonnerie doit à nouveau faire face à une campagne de dénigrement, il n’est pas inutile de rappeler que ses idéaux ont conduit des hommes et des femmes à s’engager au péril de leur vie.
L’auteur : André Combes, professeur agrégé d’histoire, est l’auteur d’une Histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle en deux volumes. Il dirige l’Institut d’études et de recherches maçonniques.