Que les juifs soient un peuple et que la terre d’Israël soit le pays de ce peuple est tout sauf évident.
Jean-Paul Satre : « Je ne nierai pas qu’il y ait une race juive ...] Encore convient-il de se montrer prudent : il faudrait plutôt dire des races juives. » (Réflexions sur la question juive, 3. Pour le cinéaste Costa-Gavras, « les juifs, ce n’est pas une race, c’est une religion » (Le Figaro, 27 février 2002, p. 27). Quid des juifs athées ? Car les Juifs, c’est plus ou autre chose qu’une religion ; Hitler, lui, parlait de « race » (Mein Kampf, tome 1er, chap. 4 et 11) ; Yves-Charles Zarka évoque « une éthnie, un peuple ayant des traits communs bien qu’il ne réside pas sur un territoire unique. » (« L’antisémitisme en France aujourd’hui », Cités, n° 10, p. 5). ). Il semble y en avoir deux, les ashkénazim et les séfardim.
S’agit-il d’un peuple, d’une nation, d’une religion, d’une race, d’une culture, d’une ethnie, d’une caste, ou encore d’autre chose ? « Si peuple juif il y a, il n’existe pas d’autre peuple du même type que lui », notait Raymond Aron dans ses Mémoires (chap. XIX). « Une école, un peuple, une religion ou encore autre chose » s’interroge Jean-Michel Salanskis (Extermination, loi, Israël. Éthanalyse du fait juif, Paris : Les Belles Lettres, 2003).
Le terme « caste » semble le plus adéquat pour décrire l’identité juive.