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Commentaire de maharadh رجل حر

sur Encore une professeur poignardée dans un collège ! Au suivant !


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maharadh maharadh رجل حر 18 mai 2009 22:09

L’orsqu’elle est évoquée pour les rapports entre les individus eux mêmes, la violence, que je qualifierais donc d’individuelle, est soit physique, soit psychologique mais toujours directe, personnelle, nominative. En revanche, lorsqu’on l’analyse au niveau des rapports collectifs, même si elle est mise en œuvre par des individus, la violence est toujours médiatisée par le groupe, un corps spécialisés - la Justice, la Police, l’Armée, l’Éducation… et, de ce fait, impersonnelle.
 Créer des problèmes, puis offrir des solutions,cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...
Il ne s’agit plus maintenant de faire du chiffre mais de revoir les principes mêmes de notre comptabilité. Encore une fois nous sommes en train de boucler une boucle. Et un tour de plus vers le pire ! Combien de temps avant que nous nous décidions à sortir – à s’extirper plutôt, vu comme nous y sommes embourbés – de cette façon de pensée en cercles ? Tant qu’on n’aura pas pris toute la mesure de la violence du libéralisme – comme application du principe économique du capitalisme à tout le social -, on sombrera toujours plus dans la confusion et le désespoir social. Ne serait-il pas temps de repenser ce qu’on sème – et ici nous sommes tous également responsables – plutôt que de se lamenter sur nos récoltes ?

 


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