Par exemple : j’aspire à avoir une belle voiture. Ce qui est un souhait matériel courant dans nos sociétés modernes.
J’ai l’image d’une belle voiture que j’apprécie en tête. Mais je n’ai pas l’argent nécessaire pour me l’acheter, ou bien j’ai juste suffisamment d’argent, mais je crains de dépenser tout cet argent dans cette voiture. Alors, si mon désir d’avoir cette voiture est plus fort que ma crainte de dépenser, alors j’achète cette voiture.
Mais si je n’ai pas suffisamment d’argent, et que mon désir d’avoir cette voiture est également intense, alors je suis en conflit. Et ce conflit est généré par la division entre ce qui est (pas assez d’argent) et ce que je voudrais (acheter cette voiture).
Ainsi, le désir qui est projection dans le temps (avoir cette voiture) et qui est contrarié (pas assez d’argent) génère un conflit. J’ai alors la nécessité de gagner plus d’argent, ce qui est un processus temporel. Pendant tout ce processus, je suis en conflit, en tension. L’objectif qui est de posséder une voiture et qui nécessite du temps est le mouvement du désir.
En ce qui concerne des choses matérielles, cela est relativement évident. Mais en ce qui concerne le domaine psychologique, le conflit généré par le désir est plus subtil et plus difficile à appréhender. Et c’est là toute la complexité des relations humaines, avec toutes ses incompréhensions, ses angoisses, ses malheurs, ses souffrances par lesquelles passent tout être humain sur cette planète indépendamment de sa culture, de sa nation, de son éducation ou de sa religion.