Vous semblez avoir à nouveau oublié la FM dans votre développement. Je constate par ailleurs que celui-ci est politique ; nous ne pouvons donc échanger sur un plan historique.
Pour ne retenir qu’un seul point manifestant l’impossibilité du dialogue, votre interprétation du mot antisémitisme est totalement contraire aux faits historiques et à la réalité linguistique du terme. Vous tentez, à partir d’une analyse sémantique biaisée (en ramenant le mot aux ethnies de langues sémites), de dire que l’antisémitisme est en fait la haine des Arabes. Or, ce processus est insoutenable linguistiquement et historiquement.
Étymologiquement (lecture historique), les inventeurs du mot antisémitisme ont clairement identifié les Juifs comme cible de leur combat ; il s’est agi à la fin du XIXe siècle de créer un parti politique contre les Juifs, qui s’est nommé lui-même Ligue antisémite. Sémantiquement (lecture du sens) l’antisémitisme est la manifestation de la haine envers les Juifs, pris comme groupe religieux ou ethnique. Cette manifestation a conduit dans l’Histoire à des exactions ou des persécutions, voire à un génocide lorsqu’elle s’est érigée en idéologie.
Que les inventeurs du mot antisémitisme se soient trompés dans la construction de ce mot importe peu. Si l’on recherche un sens originel du mot, on revient à Wilhelm Marr qui le premier l’a popularisé en 1879 et l’on se rend compte par soi-même que ce mot ne considère que les Juifs et non les peuples de langues sémitiques.
En tout état de cause, et quel que soit le caractère erroné de son étymologie, « antisémitisme » ne désigne et n’a jamais désigné que l’hostilité aux Juifs, entre autre parce que ce mot a été élaboré, pour désigner spécifiquement une hostilité aux Juifs, par les antisémites eux-mêmes.