A Karg Se
Bon, j’ai regardé vos liens.
Le premier parle de la situation en Autriche. Il est donc hors sujet (pas les mêmes immigrés, pas les mêmes systèmes fiscaux et sociaux...). idem pour le deuxième, qui parle du Canada. idem pour le troisième qui parle de l’Australie.
L’article suivant, repris de Libération, est intéressant. Il se demande pourquoi l’immigration a des effets positifs sur l’économie dans un pays comme les USA, mais beaucoup moins en Europe. On y lit par exemple ceci :
"Comment expliquer cette différence entre Europe et USA ? Pour les auteurs, deux facteurs entrent en jeu : le degré de
protection de l’emploi, mais surtout, la réglementation et les
barrières à l’entrée sur le marché des produits. Un degré élevé de
protection de l’emploi des nationaux a en effet tendance à rendre les
étrangers, qui sont moins revendicatifs et moins protégés, plus
attrayants pour les employeurs dans certains secteurs d’activité
(éventuellement en ayant recours au travail clandestin). C’est ce
phénomène de substitution qui explique l’impact négatif sur les
nationaux. Néanmoins, cet effet devrait être contrebalancé par l’effet
investissement : s’il existe de la main d’oeuvre disponible, de
nouvelles activités profitant de celle-ci devraient apparaître pour la
mettre à profit. Mais cet effet, en Europe, ne se produit pas, en
raison de règlementations anticoncurrentielles créant des barrières à
l’entrée sur le marché des produits, faites pour maintenir les
entreprises en place. Les auteurs montrent que plus les barrières à
l’entrée sur le marché des biens sont élevées dans un pays, plus
l’effet négatif sur l’emploi de l’immigration est grand. Et les
nouvelles activités susceptibles d’embaucher la main d’oeuvre
disponible n’apparaissent pas.«
Conclusion : dans un environnement ou le marché du travail et la concurrence sont très réglementées, l’immigration n’a pas d’effet positif, au contraire. L’immigration est positive dans un environnement très libéral comme aux USA:et c’est Libération qui le dit !
L’article suivant, qui parle aussi des USA, ne fait que confirmer qu’il y a une immigration »positive« , correspondant à des migrants qualifiés et complémentaires des ressources humaines du pays d’accueil ; et une immigration »négative", où on laisse entrer des gens non qualifiés, ou dont les qualifications ne sont d’aucune utilité pour le pays d’accueil.
Enfin, le dernier article (encore du Libé !), prend là encore l’exemple de la Californie, avec plus ou moins la même conclusion que le précédent.
Bref, ces articles illustrent le fait, que personne ne conteste ici, qu’une politique
d’immigration efficace (« immigration choisie », comme vous le dites du
Canada ; « skilled immigration » comme le dit l’article sur l’Australie ; « complémentaire » comme le dit l’article de Libé etc.)
dans un environnement suffisamment libéral et dynamique (comme le sont les USA, le Canada, l’Australie...) peut être positive pour l’économie d’un pays d’accueil. Ce qui n’est
pas du tout contradictoire avec le fait de dire que la politique
d’immigration de la France depuis, disons, la fin des 30 glorieuses, consistant à injecter des migrants non choisis dans un environnement économique extrêmement réglementé et rigide, est, justement, inefficace, et ne rapporte
rien à l’économie, au contraire.
Finalement, nous sommes d’accord : vive le libéralisme et l’immigration choisie
Vous êtes à l’UMP vous aussi ?