Désolé mais ce discours me semble d’une grande naiveté.
Les Nations sont toujours à l’oeuvre, derrière le paravent
d’une belle affiche « multinationale », au sens propre du terme.
Il existe encore et toujours des lignes de force entre
d’un côté le monde anglo-saxon, et de l’autre l’Europe
continentale, ce qu’a parfaitement illustré la récente
affaire Arcelor/Mittal.
La mondialisation est une réalité, en ce sens que les règles du jeu ont changé, mais QUI joue ? selon QUELS
OBJECTIFS ? Là, c’est une autre affaire, et il n’est
plus question de globalité ou autres lignes transversales,
il est question d’agrandir le pouvoir de son groupe d’origine, un point c’est tout.
DEMANDEZ AUX SALARIES DU GROUPE ALCAN SI LEUR NOUVEAU
GROUPE EST « MONDIAL »... ils vous riront au nez !
DEMANDEZ AUX SALARIES DU GROUPE ARCELOR SI LEUR NOUVEAU
GROUPE EST « MONDIAL »... ils auront la même réaction.
L’envergure sur la surface du globe est une chose,
assez secondaire, demandez vous plutôt où se trouve le
pouvoir (Question n°1) et qui engrange les bénéfices (Question n°2).
Il y a effectivement un nouvel espace de compétition,
c’est un fait, mais de là à dire que les acteurs se fondent
dans cet espace au point d’en oublier leurs propres
groupes d’intérêt, non, 100 fois non, les acteurs obéissent toujours à des ressorts classiques.
Relisez l’histoire des guerres au temps de Louis XIV
ou de Napoléon, et vous aurez une vivante synthèse des
conflits (économiques) actuels.
Une autre lecture à conseiller est celle des discours
des présidents américains, à commencer par Clinton, qui
expliquait que la puissance américaine devait s’exprimer
sur le terrain économique, et poursuivait en disant que toute la diplomatie américaine devait aider les entreprises.
OUI les groupes multinationaux ont tous un rattachement national, mal caché derrière de belles paroles ronflantes.
Ne soyez pas naïfs !
Georges S.