Avec tout le respect et la compassion que je réserve à toutes les victimes, connues (heureusement pour elles) et inconnues (les abandonnées à leur triste sort) des abus de pouvoirs et de la Justice instrumentalisée pour convenances personnelles, ce commentaire :

Ouf ! Sarkozy a enfin sifflé la fin du jeu. Il a libéré son prisonnier.

Il lui en aura fallu du temps pour se rendre compte des dégâts politiques de l’incarcération d’un illustre inconnu promu en 6 mois symbole et victime d’un état policier, autoritaire et paranoïaque. En prime, il nous a permis de découvrir une littérature anarchiste vivifiante et rajeunissante.

En ce qui me concerne, je reste persuadé qu’il s’agit d’une gaffe d’Alliot Marie en mal de reconnaissance, soutenue bien légèrement par Sarkozy pour des raisons d’opportunité politicienne. Bref de la bouillie pour chat préparée par des amateurs bouffis de leur puissance provisoire.

Personnellement, à la place de Julien Coupat ( c’’est d’autant plus facile à écrire que je n’y suis pas), j’aurais refusé les conditions imposées par Sarkozy et négocié une liberté sans condition. Avoir l’honneur d’être un caillou dans la chaussure de ce personnage est un plaisir qui mérite quelques sacrifices.

Cependant, je reconnais qu’après 6 mois de dure détention abusive car sans motif sérieux, un homme aspire à respirer autre chose que la sueur des matons (eux aussi en révolte contre Sarkozy).

J’attends avec impatience le livre et le film qui relateront les aventures du « Robin des Bois de Tarnac ». Que le producteur ait le bon goût d’en faire une comédie, avec des anarchos portés sur le sexe et la belle vie simple, de grosses chaussures à clous qui les traquent, des magistrats carriéristes portant colliers, des journalistes aux ordres recopiant les communiqués du ministère de la Vérité et des politicards bien véreux de chez nous isolés dans leur blokaus sécurisé.