1/ Vous confondez « viol » et « inceste ».
Quand un père viole son gamin, il tombe sous le coup du Code pénal pour avoir commis un viol avec une double circonstance aggravante (viol sur mineur par personne ayant autorité). C’est effectivement un crime trés grave, mais la notion d’inceste n’est pas prise en compte par la loi.
(D’ailleurs vous rappelez dans votre article que « Le 28 avril dernier, l’Assemblée Nationale discutait d’un texte sur la pénalisation de l’inceste » et vous ajoutez : « Une première en France. » Si c’est une première c’est bien que jusqu’à présent la notion d’inceste n’existe pas en droit pénal)
Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que l’inceste en tant que tel n’est pas un crime : si un frère et une soeur majeurs et consentants couchent ensemble, leur relation sera sans doute trés incestueuse mais pas du tout criminelle.
2°/ Sous prétexte de protéger les enfants de notre pays, vous allez concrètement donner à des quadragénaires, des quinquagénaires, des sexagénaires ou plus, le pouvoir de former des accusations gravissimes contre d’autres personnes un peu plus vieilles qui pourront d’autant moins se défendre que le temps aura fait disparaître les témoins.
Par hypothèse même ce ne sont certainement pas des enfants qui bénéficieront de la suppression de la prescription.
3°) Je ne mets certainement pas sur un pied d’égalité « un crime répété, prémédité sur des personnes réputées vulnérables au sens de la loi, avec un délit non prémédité puisqu’accidentel. »
Je répondais seulement à votre argument selon lequel la prescription doit être supprimée pour les crimes d’« inceste » parce que les victimes ont des séquelles à vie : c’’est aussi le cas d’un paraplégique.
Ce n’est quand même pas de ma faute si un délit non intentionnel peut faire beaucoup plus mal encore qu’un de ces épouvantables « crimes sexuels »